Joris‑Karl Huysmans

La Cathédrale

Paris, Stock, (24 janvier) 1898.
1 vol. (155 x 195 mm) de 1 f., 488 p., [1], 1 et [1] f. Maroquin noir, décor mosaïqué figurant un vitrail sur le premier plat, dos à nerfs, doublure comprenant la composition de Delatre sur parchemin, garde de soie aubergine, tranches dorées sur témoins, couvertures et dos conservés (reliure signée de Marius Michel).

#29082
10 000 
Joris‑Karl Huysmans

La Cathédrale

Paris, Stock, (24 janvier) 1898.
Édition originale.
Portrait inédit de l'auteur par Eugène Delatre à l'eau-forte et un frontispice en couleurs de Pierre Roche sur parchemin églomisé.

Un des 10 premiers exemplaires sur chine (n° 4).

Durtal, le protagoniste de Là-bas et d’En route reparaît une troisième fois dans La Cathédrale. Prétexte aux monologues de l’auteur, il contemple la splendeur, le mystère et l’immensité de la cathédrale de Chartres. Là où Victor Hugo, dans Notre-Dame-de-Paris, donnait à la cathédrale le rôle de décor, Huysmans lui confère d’être un lieu de grâce et d’édification, le centre d’études actif pour l’âme et pour l’esprit. Enfin, il a été avisé de conserver la forme du roman ; alors que les érudits seuls auraient cru devoir s’intéresser à une série d’études abstraites, tout le monde croira les comprendre en ce livre qui reste clair et accessible en tout.

Mais Huysmans n’en a pas terminé de sa grande fresque romanesque de la conversion : on retrouvera une dernière fois Durtal, portrait à peine déguisé de l’auteur lui-même, dans L’Oblat, où ce personnage devient un oblat, ce qui reflète l’expérience vécue de l’auteur dans la communauté de Ligugé en 1901. Les jardins, la lumière, les cierges, les rites, les reliques, les peintures religieuses… jouent aussi un rôle dans l’intrigue et semblent s’éteindre ou exprimer le drame de l’abandon du monastère par les moines, contraints de s’exiler en Belgique à la fin du livre, dans un étonnant parallèle avec la communauté de Solesmes, que Huysmans fréquenta au même moment.

La conversion – sincère – de l’écrivain se situe bien sûr dans le contexte de l’époque, marquée par l’expulsion de France des congrégations religieuses. Les deux textes, La Cathédrale et l’Oblat forment la partie la plus intérieure de son oeuvre.

Très bel exemplaire établi par Marius Michel, lequel a orné le premier plat d’une subtile mosaïque figurant un vitrail ; le frontispice de Roche a été placé au contreplat.

Seuls les exemplaires de tête (10 chine, 21 japon et 100 hollande) comportent l’eau-forte et le frontispice.

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