Un des 30 premiers exemplaires réimposés sur vergé d'Arches - celui-ci non justifié.
En 1908, Valery Larbaud avait déjà donné Poèmes par un Riche Amateur, où apparaissait pour la première fois le personnage singulier d’Archibald Olson Barnabooth, milliardaire sud-américain cosmopolite et dilettante. Cinq ans plus tard, ce héros fictif reparaît, porté à sa plénitude, dans ce volume hybride qui mêle journal intime, méditations et poèmes, comme autant de fragments d’une existence errante entre l’Europe, l’Amérique et l’Orient.
L’ouvrage parut à la Nouvelle Revue Française, alors en pleine ascension, et consacra Larbaud comme un écrivain majeur de la modernité française. Derrière le masque de Barnabooth, on lit à la fois l’autoportrait ironique de l’auteur – voyageur polyglotte, amateur de littérature étrangère – et un manifeste discret pour une littérature mondialisée, ouverte aux langues et aux cultures.
Cette édition de 1913 est considérée comme la forme définitive de l’aventure de Barnabooth, dont le cosmopolitisme ironique et la mélancolie désinvolte influenceront Gide, Cendrars et tant d’autres écrivains voyageurs.
Exemplaire de choix dans une une parfaite reliure de Tchékéroul.