Paris, Bordas, (30 novembre) 1949
1 vol. (135 x 185 mm) de 218 p., [2] et 1 f. Demi-chagrin rouge, dos à nerfs, titre doré, tête dorée, couvertures et dos conservés. 
Monté en tête : manuscrit autographe signé André Maurois de 2 feuillets lignés (195 x 255 mm) « À propos d'Un tramway nommé désir ».

Édition originale de la traduction française. Traduction de Paule de Beaumont
Lithographies hors texte et couverture tirées par Mourlot, d'après des dessins de Jean Cocteau. 
Double envoi de la traductrice et d'Arletty : « J'ose pas... J'ose Arletty » ; « à deux grands amis, Simone et André, [Maurois] Paule [de Beaumont] »
Un tramway nommé Désir fut joué pour la première fois en décembre 1947, au théâtre Ethel Barrymore. Tenesse Williams remportera le Prix Pulitzer grâce cette oeuvre, qui franchit immédiatement les frontières pour être mis en scène au Théâtre de l'OEuvre, dans une adaptation de Jean Cocteau. C'est le 17 octobre 1949 qui s'ouvrit le rideau sur cette adaptation, avec Arletty et Daniel Ivernel. Elle deviendra ensuite la première oeuvre américaine à entrer au répertoire de la Comédie-Française. 
L'accueil critique est néanmoins glacial : Jean-Jacques Gautier, dans Le Figaro, qualifie la pièce "d'atroce [et d'un] brutalisme élémentaire... une histoire bourrée de déshabillages, de bizarreries morbides, de bagarres, d'alcool à en être imbibé, de partie de cartes, de nègres, de braillements...". Seul, et "loin de la meute, André Maurois dans l'Aurore, osa émettre un compliment. : " La meilleur pièce qui nous soit venue d'Amérique "" (Pierre Laville, in Préface à l'édition Laffont, 2011). Mais, comme dans le monde entier, la pièce est bien accueillie par le public, la critique et le public s'y rangeront finalement à l'avis visionnaire d'André Maurois, si bien que Tennessee Williams, 37 ans à l'époque et assailli par les journalistes, pourra recevoir... dans sa baignoire de l'hôtel Lutetia, à Paris. Effet médiatique garanti. 
Précieux exemplaire d'André Maurois, lequel aura fait relier en tête le manuscrit autographe de son article de L'Aurore. 
Le film, réalisé par Elia Kazan, sortira le 18 septembre 1951. Il gagna quatre Oscars en 1952, dont celui de la meilleure actrice pour Vivien Leigh, sublimée par la présence d'un Marlon Brando tout en puissance. Non sans avoir de justesse évité une interdiction, demandée par la Ligue pour la vertu, laquelle obligera le studio Warner Bros d'ordonner une douzaine de coupes (4 minutes de film), sans tenir en avertir Kazan. Elles ne furent retrouvées qu'en 1989 et réintégrés au film, ressorti dans son intégralité en 1993. 
Bandeau éditeur monté dans l'exemplaire. 
De la bibliothèque Maurois (ex-libris, envoi).
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