Stello, ou Les Diables bleus (Blue Devils). Les Consultations du Docteur Noir. 
Paris : Gosselin-Renduel, 1832
1 vol. (135 x 220 mm) de 1 f., [4], 434, [2] p. et 1 f. Broché, couverture beige imprimée, étui-chemise de demi-maroquin rouge, dos à nerfs orné de filets, caissons et fleurons dorés. 
Édition originale. 
Illustrée de trois vignettes sur chine, hors-texte, de Tony Johannot, gravées sur bois par Brévière. 
Il est ajouté une suite supplémentaire, sur Chine également, des trois bois de Johannot. 
Cette suite - comme peut-être l'exemplaire - provient de la bibliothèque Guillaume Apollinaire (timbre humide au verso).
 Ce réquisitoire contre la société bourgeoise fut fortement influencé par les déceptions personnelles de l'auteur. Le grand thème des trois histoires de Gilbert, Chatterton et Chénier, est le sort injuste du poète dans la Société. En faisant dialoguer Stello et le Docteur Noir, Vigny oppose deux aspects de sa propre personnalité : " La Première consultation du Docteur noir, Stello ou les diables bleus est un roman à tiroirs mettant en scène Stello, jeune poète atteint de l'étrange maladie des  « diables bleus » qui lui donne envie de s'engager en politique, ce que le vieux Docteur noir va entreprendre de guérir en racontant le sort malheureux qu'ont réservé trois pouvoirs politiques différents (monarchie absolue, monarchie parlementaire et démocratie) à trois poètes (Gilbert, Chatterton et André Chénier), avant de prescrire de « séparer la vie poétique de la vie politique » dans une ordonnance conclusive. (cf. Alfred de Vigny, catalogue de l'exposition à la Bibliothèque nationale, 1963, p. 44 ; Bnf | Gallica, Les Essentiels).
Très bel exemplaire broché, tel que paru, condition rare.
verbatim
" Stello était, hier matin, aussi changé en une heure qu'après vingt jours de maladie, les yeux fixes, les lèvres pâles, et la tête abattue sur la poitrine par les coups d' une tristesse impérissable. il était couché tout habillé sur un canapé, lorsque, par un grand bonheur, la porte de sa chambre s'ouvrit, et il vit entrer le docteur noir " (p. 5)
Clouzot, p. 275 ; Carteret II, 456 ; Vicaire, VII, 1058
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