Anvers, éditions Sélection (Impr. De Vos-Van Kleef), (15 novembre) 1924
1 vol. (185 x 260 mm) de 48 p. et 1 f. Broché.
Édition originale.
Tiré à part de la revue Sélection
(Chronique de la vie artistique et littéraire), entièrement hors commerce et imprimé à 104 exemplaires.
Envoi signé : « Au Comte Étienne de Beaumont l'animateur de 'Mouchoir de nuages' avec l'affectueux souvenir de Tristan Tzara ».
Précieux exemplaire dédicacé à Etienne de Beaumont, l'organisateur des Soirées de Paris où fut jouée la pièce pour la première fois, le 17 mai 1924 dans une mise en scène de Marcel Herrand. Cette série de spectacles donnés au Théâtre de la Cigale  s'était ouvert en mai 1924 par Mouchoir de nuages et Mercure.

L'envoi est enrichi de 2 croquis de Tzara représentants une main et une rose.
 "Picasso réalise l'ensemble des décors et des costumes du ballet Mercure, (musique d'Erik Satie et chorégraphie de Léonide Massine). Sixième ballet auquel l'artiste apporte son concours, Mercure sera également le dernier spectacle important auquel participera Picasso. Le ballet Mercure fut créé le 17 mai 1924 au Théâtre de la Cigale dans le cadre des "Soirées de Paris", série de spectacles conçue sous l'égide du comte Etienne de Beaumont, célèbre mécène." (http://www.centrepompidou.fr)
Ce tiré à part paraît un an avant l'édition illustrée par Juan Gris, parue aux Éditions de la Galerie Simon. 
Aragon déclarera des années plus tard dans Collages que cette pièce est "la plus remarquable image dramatique de l'art moderne". En effet l'écriture de Mouchoir de nuages est une transposition pour le théâtre de la pratique du collage chère aux surréalistes.
Pièce inspirée des tragédies classiques et plus particulièrement d'Hamlet dont elle se veut une réinterprétation, Mouchoir de nuages demeure avant tout un spectacle de la provocation, mettant en relief les mécanismes cachés du jeu théâtral. "Cette représentation est une souricière et une surprise... Vous me demanderez pourquoi ; mais cela est le mystère du drame. Le public intelligent verra la clef le lendemain". Requérant parfois l'intervention des spectateurs, cette pièce cherche à susciter le questionnement de tous et intimer le doute à chacun. Abordant la thématique de l'impossible atteinte de la vérité, Tzara rend ici compte de l'unité des contraires et de la relativité de toute chose.
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