S.l.n.d. (vers 1904)
4 pages en 1 feuillet (230 x 180 mm) sur papier de deuil, (vers 1904).
Belle et longue lettre autographe signée de Proust à Julia Daudet, dans laquelle il la remercie, ainsi que ses fils Lucien et Léon, pour l'accueil chaleureux qu'ils ont réservé à sa traduction de La Bible d'Amiens de John Ruskin, parue quelques temps auparavant :
 « Je voudrais pouvoir faire une traduction tous les jours pour recevoir des lettres pareilles à la vôtre. [...] S'il fallait que je dise tout ce que je dois à vous, à Lucien et à Léon, il faudrait que je vous écrive tous les jours ».
Marcel Proust commence à s'intéresser aux ouvrages de Ruskin à l'automne 1899, dès son retour d'Evian-les-Bains, en se plongeant dans la lecture intensive de celui qu'il appelle "ce grand homme" après avoir découvert le chapitre intitulé " La Lampe  de la mémoire " des Sept Lampes de l'architecture.
Quelques mois plus tard, il apprend la mort la mort du critique d'art dans le Figaro du 21 janvier 1900. Il écrit immédiatement à Marie Nordlinger, une ami anglaise de Manchester et cousine de Reynaldo Hahn, lui exprimant, outre sa tristesse, son désir de pérennité des ouvrages de l'écrivain : il prépare alors plusieurs hommages à Ruskin sous formes d'articles nécrologiques et de notes qui deviendront, avec des modifications amplifiées, les péritextes de sa future traduction de la Bible d'Amiens. Au terme de quatre longues années d'un travail acharné et d'un commentaire personnel sur l'art et la création, Proust achève sa préface, la traduction et les notes, dont certaines se développent sur plusieurs pages.
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