Paris, Fayard, (16 novembre; 20 décembre) 1932
2 vol. (135 x 220 mm) de 470 p. et [1] f. ; 413 p. et [1] f. Demi-maroquin noir à bandes, titre doré, tête dorée, date en pied, couvertures et dos conservés, étui bordé (reliure signée de Mercher).
Édition originale.
Un des 75 premiers exemplaires sur papier vélin pur fil (n° 54), seul papier.
Note autographe de François Mitterrand :
« Thomas Mann, Les Buddenbrook (2 vol.) ed. or. (trad.) 3.000 (fr.) chez Coulet, 1992 »
C'est grâce à ce roman que Thomas Mann reçut le Prix Nobel de littérature en 1929 : bien que le prix récompense une oeuvre complète, la citation pour la nomination de l'écrivain y fait explicitement référence. L'action, située à Lübeck entre 1835 et 1877, raconte, comme l'annonce le sous-titre de l'oeuvre, « le déclin d'une famille » de négociants dans l'industrie. Ce livre de l'essoufflement - plus que d'une famille : d'une nation - compte évidemment parmi les livres brûlés dans les autodafés nazis. Les chemises brunes hurleront sous les fenêtres de du romancier qu'une « famille allemande, une famille de la race élue ne peut jamais déchoir ». Il s'opposa, comme son frère Heinrich, à la montée du nazisme et fut contraint à l'exil dès 1933 et déchu de la nationalité allemande en 1936.
Thomas Mann comptait parmi les écrivains préférés de François Mitterrand, qu'il convoque dès 1975 dans L'Abeille et l'architecte, aux côtés de Whitman, Pasternak ou Ambrose Bierce : « Dans l'avion d'Athènes, j'entame la relecture (...) de Thomas Mann, l'un des livres qui ont enchanté mes vingt ans » (p. 323).
Bel exemplaire de belle provenance.
24052

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