1 tirage (110 x 170 mm) en noir.
Dédicace autographe signée à l'encre : " à Mon très cher Guy Tosi, avec ma fidèle reconnaissance, bien affectueusement, Curzio Malaparte. Paris, mars 1948 ".
Curzio Malaparte (1898-1957), de son vrai nom Kurt Suckert (sa famille avait émigré d'Allemagne en Toscane), était un homme à part dans le milieu littéraire italien. « Correspondant de guerre du Corriere della Sera sur les fronts de l'Est (Ukraine, Pologne, Finlande, Roumanie), il a truffé son roman Kaputt de choses vues et entendues, de conversations et de portraits saisissants. Kaputt est à la guerre russo-allemande ce qu'Apocalypse now est à celle du Vietnam. Un délire bien maîtrisé. L'auteur l'a voulu cruel et gai. La guerre, prétexte et fatalité, n'est au fond qu'un personnage secondaire. La guerre, c'est le paysage objectif de ce livre » prévient-il en liminaire en l'évoquant comme une « spectatrice » (Assouline).
Le manuscrit de Kaputt fut proposé par Guy Tosi, le « parrain » français de roman, ainsi qu'il l'appelle en 1946 dans une dédicace portée dans l'exemplaire de Kaputt :
« à Monsieur Guy Tosi, parrain français de Kaputt, très cordialement. Curzio Malaparte, Sept. 1946 ».
« à Monsieur Guy Tosi, parrain français de Kaputt, très cordialement. Curzio Malaparte, Sept. 1946 ».
Ce professeur d'italien et de littérature comparée à la Sorbonne, il fut d'abord lecteur aux éditions Denoël, alors dirigées par Madame Jean Voilier, avant d’en prendre la direction littéraire. C’est lui qui accepte le manuscrit de Kaputt, après l’aval de Voilier. L’un et l’autre deviendront des proches de Malaparte, jusqu’à, pour Malaparte, partager un temps sa vie avec Jean Voilier. Le texte est publié en septembre 1946 et connaît un succès retentissant.
Les portraits signés de Malaparte sont rares.
Celui-ci est d’une provenance exceptionnelle : celle de l'éditeur qui accepta de publier l’ouvrage au parfum de scandale.
Il marque également la première rencontre entre les deux hommes, lors du lancement du roman de Cendrars, Bourlinguer, en mars 1948 à Paris.
Celui-ci est d’une provenance exceptionnelle : celle de l'éditeur qui accepta de publier l’ouvrage au parfum de scandale.
Il marque également la première rencontre entre les deux hommes, lors du lancement du roman de Cendrars, Bourlinguer, en mars 1948 à Paris.
