Un des 450 exemplaires sur Corsican (n° 246).
« Je combattrai quiconque prétendra asservir à un individu – comme à une masse d’individus – la liberté de l’homme. » Avant de reprendre ce combat où il laissera sa vie, démobilisé après la « drôle de guerre », Saint-Exupéry se réfugie aux États-Unis, et c’est à New York qu’il écrit ces lignes. Cette édition, parue en février 1942, est également la première intégrale puisqu’y figurent (p. 34) les sept mots d’une phrase où l’auteur traite collectivement « d’imbéciles » son ordonnance, un ponte de l’état-major et Hitler « qui a déclenché cette guerre démente » et dont la censure en France exigera la suppression dans l’édition Gallimard de décembre 1942. Mais cela ne donne au livre qu’un court sursis puisque début 1943, les autorités allemandes, alertées par deux articles scandalisés de Je suis partout, interdisent l’ouvrage. Cette censure sera à l’origine des deux versions clandestines qu’édita Gaston Riby fin 1943 et début 1944.
« Je combattrai quiconque prétendra asservir à un individu – comme à une masse d’individus – la liberté de l’homme. » Avant de reprendre ce combat où il laissera sa vie, démobilisé après la « drôle de guerre », Saint-Exupéry se réfugie aux États-Unis, et c’est à New York qu’il écrit ces lignes. Cette édition, parue en février 1942, est également la première intégrale puisqu’y figurent (p. 34) les sept mots d’une phrase où l’auteur traite collectivement « d’imbéciles » son ordonnance, un ponte de l’état-major et Hitler « qui a déclenché cette guerre démente » et dont la censure en France exigera la suppression dans l’édition Gallimard de décembre 1942. Le texte paraît en pré-originale, en anglais, en janvier 1942 dans la revue Atlantic Monthly, puis en volume le mois suivant : l’oeuvre sera en tête des best sellers pendant six mois : « ce livre est un grand et beau livre, peut-être le vrai livre de la guerre de 1939 » écrit Pierre Mac Orlan dans le journal Les Nouveaux Temps, le 8 janvier 1943.