Claude Tillier

Mon oncle Benjamin

Paris, W. Coquebert, 1843.
1 vol. (130 x 210 mm) de 475 p. Maroquin rouge, dos à nerfs, titre doré, contreplats et gardes de soie orangée, tête dorée sur témoins (reliure signée de G. Gauché, rel. - Paris).

#31813
2 000 
Claude Tillier

Mon oncle Benjamin

Paris, W. Coquebert, 1843.
Édition originale.

Né à Clamecy en 1801 et mort prématurément en 1844, Claude Tillier n’aura connu que l’Empire et la Monarchie de Juillet. Journaliste et pamphlétaire républicain, il publie Mon oncle Benjamin d’abord en feuilleton, dans la revue locale – L’Association – entre le 6 mars et le 14 décembre 1842, avant de le donner en volume chez Coquebert l’année suivante, dans une version légèrement remaniée.

Le narrateur y évoque sa famille et surtout l’oncle Benjamin Rathery, médecin dilettante et joyeux buveur, qui incarne une parole libertaire et irrévérencieuse. Célibataire invétéré, amateur d’épées et de bouteilles, Benjamin pourfend la noblesse, « la plus absurde de toutes les choses », et affirme que « tout homme qui acquiert sa fortune par d’autres moyens que par son travail et ses talents n’en est pas légitime possesseur ».

Roman d’une liberté de ton rare, Mon oncle Benjamin est devenu un classique. Georges Brassens le considérait comme son livre de chevet et répétait que « quiconque n’a pas lu Mon oncle Benjamin ne peut se dire de mes amis ». Adapté au cinéma par Édouard Molinaro en 1969, avec Jacques Brel dans le rôle-titre, le roman n’a jamais cessé d’incarner une veine anticléricale et antinobiliaire héritée du XVIIIᵉ siècle.

L’édition originale de cet unique roman de l’auteur est d’une rareté notoire : Clouzot la mentionne comme l’unes « des éditions originales romantiques les plus rares, très recherchée » (Clouzot, 264).

Discrète et habile restauration au feuillet de faux-titre.

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