Étienne de Senancour

Lettre d’un habitant des Vosges…

Paris, Chez les marchands de nouveautés, 1814.
2 plaquettes (125 x 205 mm) de 35 et 38 p. Cartonnage papier marbré moderne.

#14781
400 
Étienne de Senancour

Lettre d’un habitant des Vosges…

Paris, Chez les marchands de nouveautés, 1814.
Éditions originales, imprimées à compte d'auteur sur papier vergé.

Au verso du faux-titre figure une justification d'une ironie toute senancourienne : « Quand l'auteur d'un écrit qui peut donner lieu à quelques responsabilités ne veut pas y mettre son nom, il me paraît assez convenable que du moins celui qui se charge de le publier le signe. Senancour éditeur. »

Alors que l’Empire chancelle, Senancour, affilié aux milieux libéraux, publie ces deux pamphlets dans lesquels il prend parti avec une indépendance d’esprit singulière. La Lettre d’un habitant des Vosges constitue une réponse virulente au fameux libelle de Chateaubriand, De Buonaparte et des Bourbons ; malgré la sympathie qu’il témoigna toujours à Napoléon, Senancour ne fut jamais un bonapartiste – pas plus qu’il ne rallia le camp républicain. Comme le résume Escoffier, il s’agit de « la lettre d’un solitaire à l’abri des engouements de la foule ». Dans la Seconde lettre, il souligne l’impossibilité d’une république adaptée aux moeurs françaises, tout en raillant les « républicains des grandes villes » : « Vous n’aimez pas précisément la servitude ; mais ce que vous ne sauriez souffrir, c’est la liberté. »

D’une extrême rareté : inconnues de Vicaire et de Carteret, ces deux plaquettes ne figurent pas non plus dans Germond (Les Pamphlets de la fin de l’Empire) ni Davois (Bibliographie napoléonienne). La première sera décrite comme « rarissime » dans le Catalogue du Mouvement romantique (1934) ; la seconde n’y est même pas mentionnée. Clouzot (p. 252) les qualifie de « très rares ».

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