Un des 25 premiers exemplaires sur japon avec un état des gravures en couleurs, une suite en couleurs sur hollande et une suite en noir sur chine, (n° 3) - après 1 exemplaire unique contenant les originaux.
Aux premiers mois de la première guerre mondiale, Maurois, qui ne portait pas encore ce nom, s’étais engagé et avais pris, auprès de l’armée britannique, un poste d’agent de liaison, « parcourant le front en tous sens, au plus près des armées britanniques ». Il « profita de ses observations prises sur le vif pour donner forme à son désir d’écrire. L’ambiance des tranchées, vue sous l’angle des Anglo-Saxons – flegmatiques et considérant l’humour comme un devoir – lui inspira des notes qu’il rédigea dans un style déjà très personnel. Le jeune interprète fut en tous points charmés par ses compagnons de guerre et il se peignit lui-même dans cette chronique sous le nom d’Aurelle. Au milieu des pires situations provoquées par la bataille, s’enchâssent des conversations, des réflexions à caractère « ethnologiques » ainsi que de jolis poèmes en forme de correspondance. Maurois obtint avec ce livre un premier et foudroyant succès : le nom de Bramble restant pour les générations futures caractéristiques de l’Anglais-type ». (Laffont-Bompiani).
Cette première édition illustrée par Charles Martin sera suivie, chez le même éditeur et par le même illustrateur, par celle de l’autre grand titre de Maurois, Les Discours du docteur O’Grady, en 1932. Martin a illustré une vingtaine de livres dont les plus réussis sont » Sports et divertissements » avec Eric Satie, et le fameux » Monseigneur le vin « . Il avait débuté sa carrière vers 1910, dans des revues légères, avant de dessiner dans les grandes revues d’élégance françaises (La gazette du bon ton, Fémina…) ou américaines (Harper’s bazaar, Vanity Fair).
Bel exemplaire en reliure du temps.