Poème autographe signé.
« On ne se console de rien lorsqu'on marche en tenant une main, la périlleuse floraison de la chair d'une main.
L'obscurcissement de la main qui nous presse et nous entraîne, innocente aussi, l'odorante main où nous nous ajoutons et gardons ressource,
ne nous évitant pas le ravin et l'épine, le feu prématuré, l'encerclement des hommes, cette main préférée à toutes,
nous enlève à la duplication de l'ombre, au jour du soir.
Au jour brillant au-dessus du soir, froissé son seuil d'agonie »
« On ne se console de rien lorsqu'on marche en tenant une main, la périlleuse floraison de la chair d'une main.
L'obscurcissement de la main qui nous presse et nous entraîne, innocente aussi, l'odorante main où nous nous ajoutons et gardons ressource,
ne nous évitant pas le ravin et l'épine, le feu prématuré, l'encerclement des hommes, cette main préférée à toutes,
nous enlève à la duplication de l'ombre, au jour du soir.
Au jour brillant au-dessus du soir, froissé son seuil d'agonie »
Ce poème est publié pour la première fois dans Retour amont, lequel contient quelques uns des beaux poèmes de Char (Chérir Thouzon, Dansons aux baronnies, Lied du figuier, Faim rouge et ce Gaucher), tous rédigés aux Busclats. Ils ont pour cadre les paysages et monts du Vaucluse.
Il sera repris dans Le Nu perdu, en 1971.