Réunion de tous les textes écrits par Éluard sur son grand ami Picasso, depuis la conférence « Je parle de ce qui est bien » prononcée à Barcelone, Madrid et Bilbao à l’occasion de la première rétrospective Picasso en Espagne de février 1936. Lorsque Éluard entre dans son intimité, l’artiste traverse une grave crise : séparé d’Olga, il s’est arrêté de peindre et s’est mis à écrire des poèmes. Entre les deux hommes, tout converge : un même goût pour la poésie, une même vision de la création artistique, et seize années durant, jusqu’à la mort du poète, leur amitié va se poursuivre, sans ombre ni faille, engendrant des oeuvres communes comme Les Yeux fertiles, le premier de leurs livres paru en 1936 où les dessins de l’un répondent aux poèmes de l’autre.

Émouvant monument : « Dans ce haut lieu qu’est l’oeuvre de Picasso, j’ai voulu partager, écrit Éluard, les intarissables plaisirs qu’elle me donne, j’ai voulu prouver, dans les termes et dans les formes, la confiance que l’homme fait à l’homme. »