Paris, Éditions de La Main à Plume, (3 avril) 1942
1 vol. (140 x 160 mm) de [16] f. Broché.
1 vol. (140 x 160 mm) de [16] f. Broché.
Édition originale.
Un des 20 exemplaires sur vergé teinté (n° 47). Les exemplaires en grands papiers sont à toutes grandes marges, et sous une couverture de papier parcheminé fin. Le tirage est, par ordre de nombre d'exemplaires, constitué de :
Un des 20 exemplaires sur vergé teinté (n° 47). Les exemplaires en grands papiers sont à toutes grandes marges, et sous une couverture de papier parcheminé fin. Le tirage est, par ordre de nombre d'exemplaires, constitué de :
- un exemplaire sur japon nacré ;
- quatre exemplaires sur japon impérial ;
- dix exemplaires sur hollande :
- vingt exemplaires sur Vergé teinté ;
- trente exemplaires sur Ronsard gris, soit exemplaires en tout.
- quatre exemplaires sur japon impérial ;
- dix exemplaires sur hollande :
- vingt exemplaires sur Vergé teinté ;
- trente exemplaires sur Ronsard gris, soit exemplaires en tout.
En janvier 1942, le poète Paul Éluard, proche entre autres d'André Breton, de Louis Aragon, de Picasso et de René Char, et indissociable du mouvement surréaliste, quitte Paris pour s'installer non loin de Vézelay, dans une résidence d'amis stratégiquement située à proximité du maquis. Il a passé les années précédentes à s'insurger contre les régimes fascisants, comme l'Espagne de Franco, et bien qu'exclu du Parti communiste, il entend bien continuer en France : il compose un poème en 21 strophes, sobrement intitulé Liberté. Il est à nouveau repris à Londres par la revue officielle gaulliste La France libre, dans son numéro du 15 septembre, accompagné d'un autre poème de résistance par Pierre Emmanuel, Cantos.
Ces deux textes sont immédiatement repris sous forme de tracts, pour être parachutés à des milliers d'exemplaires par des avions britanniques de la Royal Air Force au-dessus du sol français. Eluard l'intégre ensuite à ce recueil, qui contient également "Sur les pentes inférieures", "Première marche", "La Voix d'un autre", "Le Rôle des femmes", "Patience", "Un feu sans tache", "Bientôt", "La Halte des heures", "Dimanche après-midi", "Douter du crime", "Couvre-feu", "Dressé par la famine", "Un loup", "Du dehors", "Du dedans", "La dernière nuit". Peu après la publication de cette plaquette, Paul Éluard rencontre dans le métro Monny de Boully, à qui il demanda s'il pouvait lui indiquer un abri sûr, car la diffusion du texte commençait d'attirer sur lui l'attention de la police. Paul et Nusch Éluard rencontrent alors pour la première fois Lucien Scheler, qui les hébergera jusqu'en juillet 1944. Le texte sera réédité en 1944 aux éditions de Minuit.
« Imprimé et diffusé en plein Paris, sans visa de censure, et où paraît pour la première fois le poème Liberté, [c'est un] véritable credo de la Résistance » (Vignes, "L'Intelligence en guerre", 78).
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