Paris, Corti, (23 décembre) 1947
1 vol. (120 x 190 mm) de 206 p., [2] et 1 f. Broché.
Édition originale.
Portrait reproduit d’André Breton par Hans Bellmer en frontispice.
L'exemplaire personnel de Julien Gracq.
À vingt ans, Julien Gracq découvrait le surréalisme à travers la lecture de Nadja et des Pas perdus. Neuf ans plus tard, il rencontrait André Breton auquel il avait envoyé Au château d'Argol avec cette dédicace : « Quoique tout à fait inconnu de vous, je vous adresse ce livre en témoignage de grande admiration ». De ce jour naquirent une amitié entre les deux hommes et une admiration mutuelle. Si Julien Gracq n'adhéra jamais au mouvement surréaliste, il n'en resta pas moins un observateur attentif. 
Le livre de Gracq n'est pas seulement une étude littéraire sur Breton, mais une critique acerbe de l'esprit de l'époque. Avec une pleine valeur d'engagement, au moment où Breton, très isolé à son retour en France après la Seconde Guerre mondiale, s'efforce de relancer le mouvement surréaliste. Le groupe est d'ailleurs évoqué comme « milieu », sans une ligne pour Aragon et Éluard, Artaud, Desnos ou Max Ernst. En revanche, beaucoup sur l'initiateur du mouvement qui confiait au début du conflit de 1940 : « Je ne pouvais faire moins que d'emporter Lautréamont qui depuis vingt ans a été de tous mes voyages... Puis les deux ouvrages qui consacrent pour moi jusqu'à ce jour l'expres-sion la plus évoluée en vers ou en prose : Je sublime de Benjamin Péret et Au château d'Argol de Julien Gracq [...]. » (Réponse au questionnaire sur les écrivains mobilisés : quels livres avez-vous emportés ? - publié en février 1940)
Bel exemplaire, malgré un dos passé.
De la bibliothèque de Julien Gracq (tampon de la vente).
26492

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