Paris, Verdier, (décembre) 1995.
1 vol. (155 x 230 mm) de 49 p. et [3] f. Reliure souple à la Vernier en veau naturel blanc, estampé d’une eau-forte originale, titre sur le plat à l’œser vert, gardes de chèvre velours vert, tranches à l’œser sur témoins, chemise et étui (reliure signée de Louise Bescond – titrage Claude Ribal).
Première édition du texte seul.
Un des 60 premiers exemplaires sur vergé Ingres, celui-ci hors commerce, exceptionnellement justifié et signé par l’auteur.
L’ouvrage avait paru en édition confidentielle et limitée à 48 exemplaires en 1992, avec trois gravures de Richard Texier. Cinq années ont passées depuis Rimbaud le fils, et Pierre Michon ressort de ses carnets de travail, où dormait depuis 1975 ce Roi du bois, un récit de transition comme le fut Empereur d’Occident en 1989.
Michon saisit ici à nouveau un fragment d’humanité, tiré d’une vie potentiellement banale : celle d’un modeste paysan, gardien de porcs et ramasseur de glands, devenu apprenti peintre auprès de Claude Lorrain pour goûter à la « vraie vie », celle des riches et des puissants. Vingt ans ont passés, et pour pouvoir être sensible à la beauté du monde et la raconter, il porte un regard rétrospectif de prince, revenu au monde boueux pour se faire modestement « le roi du bois ».
Cet exemplaire a été présenté en 2021 à l’exposition Louise Bescond, Reliures 2017-2020 à la librairie Métamorphoses (n° 27 du catalogue).
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