Méditations poétiques
Alphonse de Lamartine

Méditations poétiques

Paris, Au dépôt de la librairie grecque-latine-allemande, 1820.
1 vol. (130 x 215 mm) de 1 f., VI p., frontispice, 118 p. Maroquin rouge, dos à nerfs, titre et date dorés, roulette d’encadrement aux contreplats, tranches dorées, filet sur les coupes, couvertures conservées (reliure signée de Duru et Chambolle, 1862).

Édition originale.
La première manifestation – reconnue comme telle – du lyrisme romantique.

La dixième méditation est considérée aujourd’hui encore comme le fleuron de la poésie romantique : « Le Lac » (son nom complet est « Le Lac de B*** » [pour Bourget]) fut inspiré à Lamartine par la liaison amoureuse qu’il eut en 1816-1817 avec Julie Charles, une femme mariée atteinte d’un mal incurable qui l’emporta en 1817. Elle est connue sous le nom d’Elvire dans ses oeuvres. Ce poème fut en partie écrit sur place, sur la colline de Tresserve qui domine le lac, à quelques kilomètres d’Aix-les-Bains.

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« En mars 1820, un petit volume de 24 poèmes sonne la fanfare de la poésie romantique. Son auteur, un jeune Bourguignon de trente ans, quasi inconnu, beau, ardent, ambitieux, aspire à réussir une vie publique […]. Les Méditations poétiques paraissent en 1820 sans nom d’auteur. Celui-ci, vite identifié, exulte : ‘Elles ont un succès inouï, universel.’ Leur influence sera considérable » (En Français dans le texte). Le recueil a été tiré à 500 exemplaires seulement, avec un avertissement signé E[ugène] G[enoude]. Une seconde édition paraît dès le 10 avril, cette fois-ci sous le nom de son auteur.

Très bel exemplaire, relié sur brochure par Duru et Chambolle, avec ses couvertures conservées. Hippolyte Duru exerça de 1843 à 1863, mais son nom est attaché à l’association qu’il forme à partir de 1861 avec René Victor Chambolle. Ensemble, pour les années 1862 et 1863, ils signent leurs reliures du fer « Duru et Chambolle », précisant parfois, comme c’est le cas ici, l’année de réalisation de la reliure.  Un portrait gravé de Lamartine a été ajouté en tête, ainsi qu’une lettre autographe signée, datée du 4 novembre 1862.

Des bibliothèques Garnier (lettre autographe adressée montée en tête), Noilly (1886, n° 852 du catalogue et trace de l’ex-libris, enlevé mais visible) et Arpels (ex-libris).

Clouzot, Guide du bibliophile, p. 176 ; Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, IV, 950 ; Bibliothèque Rahir, p. 491.

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