Herbe à la lune
Paul Éluard, Valentine Penrose

Herbe à la lune

Paris, GLM, (30 juillet) 1935.
1 vol. (140 x 190 mm) 73 p. et [1] f. Box gris, orné d’un décor mosaïqué passant sur le dos, titre à la chinoise à froid, tête dorée, doublures et gardes de chèvre velours gris, listel d’encadrement aux contreplats, couvertures et dos conservés, chemise et étui bordé (reliure signée C. et J.-P. Miguet, 1992).

Édition originale.
Préface de Paul Éluard.

Un des 20 premiers exemplaires sur vellum teinté (n° 15).

Exemplaire enrichi du bulletin de souscription, dans une parfaite reliure de Miguet.

Muse des surréalistes, modèle pour Man Ray, Valentine Boué est né à Mont-de-Marsan, fille d’un officier de l’armée française et héros de Verdun, Pierre Boué.

Elle épouse en 1925 Roland Penrose, l’un des introducteurs du surréalisme en Angleterre : ils fréquentent les surréalistes parisiens, en particulier Paul Éluard, Max Ernst et Joan Miró. En 1926, les premiers poèmes de Valentine Penrose sont publiés dans Les Cahiers du Sud ; elle apparaîtra également dans L’Age d’Or de Bunuel.

 ” Obsédée par la lune et ses lueurs fardées, elle a passé sa vie à rendre hommage aux astres de la nuit, tant dans ses recueils poétiques que dans sa consultation incessante du Tarot ou des cartes du ciel. L’omniprésence de la lune dans l’oeuvre de Penrose donne bien sûr à ses textes une dimension tout à fait occulte, parfois un peu enfantine, faite de sortilèges et de peurs démesurées. Il y est question de farandoles dans la nuit, de femmes sous l’emprise des astres, de jeux érotiques sous les lumières mates ” (Mavrikakis, in Portrait de l’artiste en jeune femme surréaliste).

Paul Eluard, l’un de ses plus proches amis, signera une préface pour deux de ses receuils : ce premier, Herbe à la lune, et un recueil de collages, Dons des féminines, publié en 1951. Il y souligne « un langage rapide qui échappe à la réflexion, un langage déraisonnable, indispensable ».

En 1936, elle quitte son mari pour vivre dans un ashram en Inde avec sa compatriote Alice Paalen, poète et surréaliste. En 1942, en digne fille du colonel Boue, elle se porta volontaire comme militaire de troisième classe dans l’Armée de la France Libre. En 1944, elle est envoyée en Algérie, où elle reste jusqu’à la fin de la guerre. Elle s’installe ensuite à la Libération dans ses Landes natales, tout en séjournant régulièrement dans le Sussex, là ou Penrose a refait sa vie avec Lee Miller, à Chiddingly, dans la propriété de Farley Farm.

Elle y décède en 1978 où, conformément à ses dernières volontés, ses cendres sont dispersées sous un chêne par un soir de pleine lune.

Très bel exemplaire d’un délicat recueil poétique.

 

Les Éditions GLM, BN, 1981, n° 68 ; Valentine Penrose, Écrits d’une jeune femme surréaliste, p. 4-5.

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