Paris, Denoël, (28 janvier) 1956.
1 vol. (130 x 185 mm) de 298 p. et [3] f. Maroquin janséniste havane, dos lisse, titre doré, filet sur les coupes, doublures et gardes de papier glacé gris, tranches dorées sur témoins, couvertures et dos conservés, étui bordé (reliure signée de P.L. Martin, 1958)
Édition originale.
Un des 22 premiers exemplaires sur japon (n° 18).
Envoi signé : « À Raymond Goulier, très cordialement, Blaise Cendrars ».
Ce dernier roman, à clef, Blaise Cendrars l’appelait son roman-roman, « c’est à dire une longue anecdote d’une venue, coulée dans le moule conventionnel de ce genre » où les personnages, pour la première fois dans son œuvre, lui étaient étrangers. Il travailla six ans à cette peinture épique du Paris artistique des années d’après-guerre, lui qui pouvait boucler un livre en quelques semaines.
C’est en 1956, enfin, que son personnage, l’excentrique comédienne Thérèse Églantine pouvait faire son dernier tour de piste et rencontrer le public, tandis que son créateur se promettait de ne jamais recommencer. Il ne recommença pas. Et si chacun put lire dans les placards des éditions Denoël « Un événement. Après cinq ans de silence. Le nouveau roman de Blaise Cendrars », seuls quelques intimes souffraient de le savoir malade.
Bel exemplaire établi par Pierre-Lucien Martin pour Raymond Goulier, membre de la société Les Amis de la reliure originale depuis 1947.
Un mors légèrement fendillé au premier plat.
Des bibliothèques Raymond Goulier (envoi), François Ragazzoni (II, 13-14 mai 2003, n° 97), Hubert Heilbronn (11 mai 2021, n° 233).
29810