Dépendance de l’adieu

Pablo Picasso, René Char

Dépendance de l’adieu

Paris, GLM, coll. « Repères », n° 14, (mai) 1936.
1 vol. (190 x 250 mm). En feuilles, sous couverture rouge titrée à rabats.

Édition originale.
Frontispice de Picasso.

Tirage unique à 70 exemplaires, tous sur Normandy vellum teinté, justifié et signé par l’éditeur.

Envoi signé :

« à Suzanne Hugon, avec la vive sympathie et les compliments amicaux de René Char ».

« Nombreux sont les poètes à se réfugier aux éditions GLM dans la seconde moitié des années 1930. La conjoncture va en faveur de la jeune maison artisanale, qui commence à se faire remarquer pour ses interprétations typographiques : sa porte est une ouverture à la poésie et les surréalistes ne peuvent qu’en passer le seuil pour goûter l’accueil qu’on leur réserve, qu’ils ne trouvent ni chez Corti, ni chez Denoël, Hilsum, au Sans pareil, à La Belle Page ni même aux Éditions surréalistes. Mais grâce à eux, Guy Lévis Mano rencontre André Masson, Salvador Dalí, Joan Miró, Max Ernst, Pablo Picasso ou Yves Tanguy, qui lui confient des dessins originaux : celui donné par Pablo Picasso pour cette Dépendance de l’adieu est inédit, et sied et au poète et à l’éditeur. La perfection de la typographie suffit ici à la juste lecture de la page, selon le vœu de Guy Lévis Mano. À cet égard, il faut reconnaître la bonne influence que les surréalistes exercèrent sur le typographe. Car à bien y regarder, les livres des surréalistes sont dans l’ensemble les plus épurés parmi ceux édités dans les années 1930. La collection ‘Repères’, dominée par les poètes et les peintres surréalistes, figure une parfaite illustration du phénomène. On comprend alors d’autant mieux dans quelle mesure cette période de collaboration artistique a été déterminante dans le devenir des éditions GLM et des convictions du typographe qui y préside» (Sandy Rémy, L’Œuvre typographique et éditoriale de Guy Lévis Mano, 2009).

La collection « Repères » sera constituée de vingt-cinq livraisons, qui s’échelonneront de juillet 1935 à août 1937. Chaque volume sera illustré d’un frontispice par un artiste différent. C’est le premier livre illustré par Picasso chez le jeune imprimeur. Suivra Les Yeux fertiles, en octobre, pour lequel l’artiste donnera un portrait d’Éluard et quatre illustrations.

Dépendance de l’adieu est un texte important pour René Char, qu’il dédie à son épouse, Georgette, « qui règne sur la ruche ».

L’exemplaire est enrichi d’une photographie de Man Ray : un portrait de Georgette Char, avec une note autographe au verso du poète « Georgette Char, 1934 » (épreuve gélatino argentique sur papier Kodak Bromesko (115 x 170 mm), celui que Man Ray utilisait après-guerre pour les retirages de ses photos.

La collection R & B. L. conservait un manuscrit du poème – une mise au net, non datée (Sotheby’s, 26 avril 2016, n° 141).

René Char, Œuvres complètes, Pléiade, p. 105-106.

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