Correspondance à René Char

Rose Adler

Correspondance à René Char

Paris, [et Londres], 1952-1959. 
30 lettres, carte-lettres ou billets autographes, sur différents papiers, la plupart à en-tête de Rose Adler, enveloppes autographes adressées à René Char, à Paris ou L’Isle-sur-la-Sorgue, conservées – sauf pour deux billets d’avril 1954.

Belle correspondance de Rose Adler vers René Char.

C’est par l’intermédiaire de Pierre-André Benoit (PAB) que Rose Adler fit la connaissance de René Char en 1951. Rose ne cessa ensuite de lui exprimer son admiration, et sa reconnaissance pour ses poèmes qui l’aide à vivre et à sortir de ces moments cafardeux. Char lui envoie régulièrement ses poèmes dédicacés édités par Guy Levis Mano (GLM) ou PAB, Rose Adler lui servant d’entremetteuse auprès des bibliophiles, et ne ratant jamais une occasion de rencontrer le poète son « petit faune » (Maryse Laffont), pour un vrai « bain d’amitié ». En janvier 1959, Rose travaille toujours sur Poèmes à relier pour Gillet et, dans sa dernière lettre datée du 22 février 59, annonce à Char une exposition pour mai-juin… Qu’elle ne verra pas : Rose Adler, épuisée, décède le 15 mars 1959, alors qu’elle préparait ses vitrines pour la Société de la Reliure Originale et la Bibliothèque nationale. Cette dernière lui rendra un hommage posthume. Char annoncera la nouvelle dès le lendemain, à PAB : « j’ai le coeur serré, bien serré de vous écrire que la gentille Rose est morte hier matin dimanche. J’ai de la peine. Vous en aurez. Pourquoi ne mourrons-nous pas tous ensemble, à la même minute, ceux-là qui sympathisent dans la vie ».

* 20 mars 1954 : Au sujet du Rempart des brindilles, montré par Adler à une cliente qui m’autorise à lui réserver un exemplaire de ces poèmes (…) Qu’est devenu le manuscrit d’Hypnos ? Je suppose que le prix serait inabordable — et que l’édition limitée est épuisée…
* 3 avril 1954 : ” A bientôt. Toute mon amitié (…) Prévenez-moi si vous avez d’autres exemplaires à placer “.
*13 mai 1954 : ” Merci de ce beau livre de sagesse [À la santé du serpent] – dont la forme littéraire est parfaite et Miro a été généreux (…) Avez-vous des exemplaires de tête dont vous désireriez vous séparer ? …”
* 15 avril 1954 : ” Char lui fait rencontrer Jean Hugues, qui deviendra si important pour la suite. Et reçoit de Char une “enveloppe de généreuse amitié (…) C’est merveilleux ! J’aime tellement le texte (…) merci de la lettre, merci de la dédicace – je promets ce don à la Bibl. Doucet mais je le garde encore un peu parce que c’est mon trésor…”

* 15 décembre 1954 : Encore un trésor fait de multiples trésors et surtout votre pensée vos paroles et surtout votre amitié. A bientôt à votre retour et merci”. En 1954, Char lui fait faire la connaissance de Jean Hugues dont l’amitié lui deviendra  précieuse.
* 31 janvier 1955 : ” J’aime beaucoup Jean Hugues…”.
* 22 avril 1955 : Remercie Char de la “ravissante édition que m’a remise Jean Hugues…”
* 25 mai 1955 : ” Merci de la jolie carte…”
* 10 juin 1955 : ” Les peintures sont refaites… Bonjour affectueux au petit faune”
* 28 juin 1955 : Aide Char à trouver un logement pour Mademoiselle Roux.” Je me dis souvent que ce qui différencie les êtres c’est la qualité de leurs préoccupations”.
* 18 juin 1955 : Rose Adler l’a aidé à lui procurer un appartement, mieux que ce que ” je redoutais au Quai d’Orsay : le manque d’horizon (…) On trouvera bien autre chose avec le temps, quelque chose qui n’exclue pas zen et Milarepa…”.

* 6 août 1955 : ” Je pense à vous deux & aux Hugues dont l’amitié précieuse m’est venue de vous… Le 16 j’ai ma place dans le car qui va à Aix en Provence là je prends un autre et bientôt ce sera le bain d’amitié…”
* 12 octobre 1955 : ” Ce n’est qu’un signe d’amitié à vous et au petit faune…”

* 16 octobre 1955 : ” Merci mon ami de ce ravissant poème [Chanson des étages, PAB] – précieux par son air de chante-fable (…). J’ai beaucoup de travail et de précieux ami comme les Jean H & et vous que j’aime”.
* 15 novembre 1955 : ” Votre livre. Un jour de cafard noir… il a choisi le bon jouet en a fait un beau jour. La Lettre à André ne pourrait être de personne d’autre. Je l’aime tellement…”

* 17 juillet 1956 : ” Contente de savoir Princesse B. satisfaite. Joie de l’enveloppe avec son trésor d’amitié (…) et la précieuse gouache. La direction des Arts et des Lettres m’a commandé la grande reliure de “Elle s’est élevée un palais” d’Eluard pour la donner à la Nationale. Bonne surprise…”
* 15 avril 1957 : ” Grâce à nos amis Hugues beaucoup de travaux… Je n’ai qu’une reliure [pour une exposition], Maldoror, prêtée par Ed. Maus. Je retrouverai chez elle votre manuscrit enluminé par Brauner.
* 1er juin 1957 : ” J’ai retrouvé Jean Hugo grâce à votre invitation… Beaucoup de travail, dû en grande partie à Jean Hugues que vous m’avez fait connaître je ne l’oublie pas “.
* 14 juin 1957 : ” Voeux très affectueux avec un bon pour une petite reliure. Peut-être ” le poète au sortit des demeures ” ? Qu’en pensez-vous ?”
* 28 juin 1957 (carte-lettre) :” ” J’ai reçu grâce à vous un petit livre de chez Corti qui m’intéresse prodigieusement… Je vais l’envoyer à Edmée Maus (…) grande amie férue de poésie – c’est elle qui a le manuscrit de Brauner et des Feuillets d’Hypnos (…)…”
* 25 août 1957 (carte-lettre) : ” J’ai à relier deux fois vos poèmes illustrés par Staël…”.
*8 novembre 1957 : ” J’ai reçu mercredi votre livre. Cela me fait plaisir. Votre livre est un trésor…”.
* 1er décembre 1957 : ” J’ai eu, pour ma joie, la visite du petit faune, plus faune que jamais (…) De même pour Camus – je ne sais pas du tout ce qu’à la bibl. Doucet mais il faudrait qu’il y figure sous toutes ces facettes…”.

* 18 janvier 1958 (carte-lettre) : ‘” vous dire le plaisir très doux de votre livre avec sa précieuse dédicace… Serez-vous assez bien pour un dîner tous les trois ici – sans personne d’autre ? Cela me reposerait “.
*28 janvier 1958 : ” Encore un trésor d’Alès [Nous avons] – un poème de vous que j’aime (…) Pierre Bérès voudrait vous voir. Il compte sur notre amitié à vous et à moi pour que je fasse une rencontre… vous êtes si différents. Faut-il lui faire peur ? Lui dire que l’envers du poète est un redresseur de torts, un coupeur de tête”.
* 5 janvier 1958 : ” J’ai relié quatre fois vos poèmes illustrés par Staël, le dernier pour Bérès. Rencontre avec Gonon.”

* 19 mai 1958 : ” Bien d’accord avec vous sur ces deux planches de salut…”
* 14 décembre 1958 : ” Diogène [son chat] se civilise avec les visiteurs. Dites-moi que vous travaillez et que vous allez bien…”
* 2 janvier 1959 : ” Je ne crée plus rien d’un peu exceptionnel à donner à ceux qu’on aime (…) J’ai les poèmes à relier pour Gillet… Des vitamines pour ranimer le feu de l’inspiration (qui semble s’éteindre) …”
* 28 février 1959 : ” Je voudrais prendre une photo de vous avec Léon [le chat de René Char] si vous pouvez disposer d’un quart d’heure (…). Toujours l’arthrose hanche et cinquième vertèbre – mais j’ai trouvé mon rythme d’existence et j’ai bien travaillé ces derniers mois. Exposition mai-juin à la bibliothèque nationale“.

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