[Mignères-Gondreville], 25 novembre 1940.
Manuscrit autographe (160 x 230 mm) de [12] f., 3 planches gravées. Cousu, couverture rempliée de vélin fort brun, chemise et étui signé de Semet et Plumelle.
Une des 15 copies autographes réalisées par le poète (n° 13).
Le manuscrit est signé en fin par Paul Éluard.
Frontispice gravé en noir de Valentine Hugo, signé et justifié par l’artiste (13/15). 
Le procédé utilisé est une impression au baren, un tampon formé d’un disque plat et d’une spirale de cordelettes recouverte de feuilles de bambou qui se rejoignent pour former une lanière : par pressions plus ou moins fortes selon les valeurs désirées, l’artiste fait glisser le baren sur le verso de la feuille, appliquée sur le bois chargé de la couleur à imprimer.
Exemplaire enrichi de :
- 1 épreuve supplémentaire en noir, justifiée « 1er état », dans une version différente de la version définitive ; elle semble unique et n’apparaît dans aucun des autres exemplaires consultés ;
- 1 épreuve tirée sur papier doré, justifiée par l’artiste « ép. d’état 1/2 Valentine Hugo » ;
- 1 photographie originale (avec cachet du photographe Marc Vaux), légendée au verso par Valentine Hugo : « portraits de Paul Éluard - gouache et pastel - ‘gagné au jeu des profils qu’un oiseau reste dans ses ailes’ - ‘mon profil en agate’ - Valentine Hugo 1933 - 42 rue Fontaine ».
Mobilisé, le lieutenant Grindel est cantonné à l’été 1939 à Mignères-Gondreville (Loiret), à la gare de triage. Tous les soirs, il rejoint Nusch dans une chambre louée dans un café de de Pannes, situé à cinq kilomètres - la Maison Ferney.
C’est là que le 27 septembre 1939 Valentine Hugo vint leur rendre visite : « Dans cette petite chambre de Pannes […] Paul Éluard me lisait des poèmes qu’il écrivait alors, c’était le Blason des fleurs et des fruits. Il me dit son intention de les copier une vingtaine de fois, me donna le format de son papier et me demanda de faire une image pour ses manuscrits. J’avais justement un bois bien préparé, de 15 cm de haut. J’ai gravé mon dessin à l’échoppe et à la gouge, j’ai tiré moi-même les épreuves au baren japonais. Éluard fut très content. » (note de Valentine Hugo dans l’exemplaire nº 6)
Ce texte parut imprimé pour la première fois en 1941 dans Choix de poèmes, puis l’année suivante dans Le Livre ouvert II. Il connaîtra ensuite une parution en revue, dans le n° 324 de la Nouvelle Revue française du 1er février 1941. Ce long poème, d’inspiration bucolique, est dédié à Jean Paulhan. On en connaît les exemplaires suivants :
Exemplaire n° 1, pour Valentine Hugo, passé ensuite chez Sicklès ;
Exemplaire n° 2, pour Paul Éluard, passé chez Lucien Scheler, aujourd’hui conservé à la bibliothèque littéraire Jacques Doucet ;
Exemplaire n° 3, pour Nusch Éluard ;
Exemplaire n° 4, pour Dora Maar ;
Exemplaire n° 6, pour Lucien Scheler ;
Exemplaire n° 12, pour Francis Poulenc.
Parfait état – tel que conçu.
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