Vies minuscules

Pierre Michon

Vies minuscules

Paris, Gallimard, (13 janvier) 1984.

1 vol. (140 x 205 mm) de 206 pp., [3] et 1 ff. Broché. Etui-chemise plein papier (ElbelLibro).

Édition originale et premier tirage – pas de grands papiers.

Envoi signé : ” Pour Bernard, en très amical hommage. Pierre Michon “.

Si l’on voulait caractériser l’oeuvre de Pierre Michon, on retiendrait bien sûr son talent pour évoquer les « vies imaginaires », selon le titre de Marcel Schwob, qu’il présente « minuscules » ou magistrales, vies de peintres ou d’écrivains, vies de pauvres égarés du destin, qu’il esquisse en quelques traits frappants, désormais attachés à ceux qu’ils représentent. On parlerait aussi de son style, à nul autre pareil, qu’il entend lui même ronfler dans la forge de l’écriture et qu’il commente et critique à la fin des Vies minuscules : […] ce penchant à l’archaïsme, ces passe-droits sentimentaux quand le style n’en peut mais, cette volonté d’euphonie vieillotte, ce n’est pas ainsi que s’expriment les morts quand ils ont des ailes, quand ils reviennent dans le verbe pur et la lumière. Le style donc, et l’évocation de personnes réelles, par l’évocation devenues personnages, dans ce que l’écrivain appelle ses « étés fictifs ». Pour le reste, inutile de se perdre en d’inutiles gloses. Juste suffit l’invitation à la lecture de ses oeuvres, en particulier ces Vies minuscules et le Rimbaud le fils.

C’est un livre qui a placé la barre extrêmement haut et je me demande si c’est bien (…) J’aurais dû mettre l’essentiel plus tard (…) La raison en moi dit : il aurait été que je fasse ce livre et que je meurt l’année suivante. L’effet James Dean. Ou plutôt l’effet Rimbaud. Je pense n’avoir jamais ensuite retrouvé cette nécessité que j’avais d’écrire ce livre (…) J’ai eu, pour ces gens dont je parle, un sentiment à la fois de pitié et de projection en eux. C’était des gens qui étaient liés à ce milieu rural extrêmement clos, qui ne pouvaient pas en sortir, et qui étaient dans la position où j’étais moi-même. Celui qui veut absolument partir, partir, partir d’ici. La salle, le feu, les petits vieux. Et j’ai écrit les Vies minuscules parce tout à coup une vague de pardon, de bénévolence pour toutes ces gens m’a envahi ” (in 21 cm, entretien avec Augustin Trapénard).

Assurément, le plus beau livre de Michon.
Bel exemplaire.

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Vendu
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