Paris, Éditions de la NRF, (5 juin) 1918.
1 vol. (110 x 165 mm) de 200 p., 1 et [1] f. Broché.
Édition originale de la traduction française.
Tirage unique à 300 exemplaires sur Rives (n° 28).
Joseph Conrad vient de terminer Au bout du rouleau lorsqu’il se souvient d’une anecdote tragique : un cyclone effrayant qui assaille un navire en mer de Chine. Il en tire ce roman, dont les protagonistes sont un capitaine et son second, chargés de rapatrier deux cents coolies chinois, ces travailleurs agricoles d’origine asiatique qui fournissaient alors une main-d’œuvre bon marché.
Toute l’action – remarquablement traduite par André Gide – tient en quelques heures, au cœur de la tempête. Ce dernier avait rencontré Conrad en Angleterre en 1911, grâce à Henry Davray, l’un des collaborateurs des Éditions du Mercure de France. De nombreuses rencontres eurent lieu à Orleston, dans le manoir des Conrad, pendant lesquelles Gide s’ingénia à ‘rapatrier ‘ l’écrivain au sein de la NRF. Ce fut chose faite en 1918 : toute l’œuvre à venir y figurera, en traduction originale dans la prestigieuse maison, excepté L’Aventure, qui paraîtra chez Kra en 1926. Gide gardera pour Conrad une amitié toute particulière dont témoignera le petit texte d’hommage, sobrement intitulé Conrad, qu’il fit paraître chez Pierre Aelberts en 1927.
Bel exemplaire.
30873