Théogonie

Georges Braque, Hésiode

Théogonie

Paris, Maeght, (10 janvier) 1955.

1 vol. (450 x 540 mm). Reliure à décor mosaïqué de pièces de box et maroquin de couleurs ; couverture illustrée d’une gravure en couleurs à l’aquatinte et carborundum, vernie, bien conservée ; chemise, étui. (reliure signée de Renée Haas, 1963)

 

Tirage à 150 exemplaires sur papier d’Auvergne, signés par Georges Braque.

Illustré de 20 eaux-fortes originales, dont 16 gravures hors-texte exécutées en 1932 à la demande d’Ambroise Vollard, et 4 gravures réalisées en 1953 : la couverture en 5 couleurs, vernie par l’artiste, le frontispice en 2 couleurs, la tête de chapitre et le cul-de-lampe.

 

Ambroise Vollard et Georges Braque débutent la réalisation de ce grand livre (dans tous les sens du terme) en 1931, et 16 eaux-fortes sont réalisés dans l’atelier Vollard. Mais avec le décès de ce dernier, l’année suivante, l’impression et le projet s’arrêtent. Aimé Maeght, vingt ans plus tard, reprend l’édition de la Théogonie avec Braque à ses côtés, afin d’enfin réaliser ce qui est considéré depuis comme son plus beau livre illustré. Deux ans de travail seront nécessaires pour voir l’achèvement de l’impression des 150 exemplaires sur Auvergne. À l’exception de la page de titre et de la justification, l’ensemble du texte est rédigé en grec. Chaque couverture a été vernie par Braque lui-même, avec une magnifique et particulière couleur ocre.

 

François Chapon qualifie ainsi le travail de l’artiste : « La rigueur du métal ne fait qu’accentuer la grâce mouvante de la ligne. Du matériau mordu par l’acide, Braque tire les tailles croisées ou parallèles qui situent cet empire universel ». Roger Vieillard dans son ouvrage traitant des livres du peintre, l’a définie ainsi : « Une étonnante invention de formes se révèle dans la gravure. Le tracé d’eau-forte, souple mais rigoureux, définitif sans perdre les vertus vivantes de l’improvisation, construit un espace cohérent comme un bas-relief, tandis que la coloration de surfaces n’est pas moins présente que dans ses peintures. »

 

Grande reliure de Renée Haas, qui réserva ses talents à quelques heureux collectionneurs, expliquant la rareté de ses reliures sur le marché. Ce fut le marchand Alexandre Loewy qui lui confia ses premières commandes, au début des années 60 : des livres illustrés, parmi les plus importants : ceux de Picasso, Braque, Miro et Matisse (dont au moins quatre exemplaires de Jazz).

 

The Artist and the Book n°38 ; Vallier, 23 ; Rauch, n°108 ; François Chapon, Le Peintre et le livre, p.181-185 ; Manet to Hockney 96 ; R. Castelman, A Century of Artists Books, p. 112 ; Fl. Johnson-D.Stern, Artist’s Books in the Modern Era, 1870-2000, 134 ; Fondation Maeght, De l’écriture à la peinture, n° 32 ; Making choice, MOMA, 2000, page 290.

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