The Night of Loveless Nights
Robert Desnos

The Night of Loveless Nights

Anvers, 1930.

1 vol. (255 x 330 mm) de 36 p., [1] et 1 f. Broché, sous couverture grise rempliée

Édition originale. 

Un des 100 exemplaires sur Arches (n° 3). 

Trois illustrations de Georges Malkine.

Envoi signé à André Malraux : ” Très amicalement Robert Desnos”.

Écrit en 1927 (en une nuit selon Alejandro Carpentier mais les brouillons, très raturés, tendent à contredire cette version) ce bouleversant poème au lyrisme désespéré, le plus long poème de Robert Desnos, ne sera publié qu’en 1930, le manuscrit s’étant égaré. Retrouvé puis confié à Théodore Frænkel, il sera publié par les soins de Bernard Franck, marchand et mécène installé à Anvers, augmenté d’une partie en prose et d’un passage en vers courts. Il fera cadeau de tous les exemplaires à Desnos et à Georges Malkine, ami inséparable du poète et dont trois dessins illustrent cette édition. Les deux hommes firent connaissance en 1924, en partageant un atelier à Paris, rue Blomet, où ils fumaient ensemble l’opium. 

Lié au premier groupe surréaliste, ami d’André Masson, Georges Malkine est le seul peintre à figurer sur la liste du Manifeste du surréalisme de 1924, André Breton lui décernant un certificat de « surréalisme absolu ». Il exposa en 1927 à la Galerie surréaliste, rue Jacques-Callot ; mais le succès de son exposition, loin de l’encourager, l’incita à partir ; il s’embarqua pour l’Océanie, erra durant trois ans parmi les îles, et revint ruiné à Paris en s’employant comme plongeur sur un cargo. Il reprend alors la peinture et illustre le texte de Desnos. Il cesse toute expression plastique en 1933, et ne reprendra la peinture qu’en 1946, lorsqu’il s’installe aux Etats-Unis, avant de revenir une dernière fois à Paris, en 1966.

Le texte ne sera repris qu’en 1942, intégré au recueil Fortunes.

À partir de 1930, Desnos délaissera la virtuosité et l’exubérance de ses années surréalistes, cherchant un style pour répondre à son « besoin d’exprimer en poèmes l’extraordinaire, la torturante beauté de la vie. » C’est, assez étonnamment, de la lecture de Stendhal, dont Desnos admire « l’impitoyable austérité de son style », que naîtra cette nouvelle recherche. 

Habile restauration à la couverture. 

De la Bibliothèque Michel Demont (Ex-libris). 

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