Manuscrit autographe de sept poèmes de Paul Éluard : « Aussi bas que le silence », « Première marche la voix d’un autre », « Le rôle des femmes », « Patience », « Un feu sans tache », « Bientôt » et « La halte des heures ».

L’ensemble réunit les premiers poèmes composés par Éluard dans le Paris occupé et forme le recueil complet de Sur les pentes inférieures, quatrième cahier de la revue Poètes, que publiera fin octobre 1941 la librairie La Peau de chagrin et qui sera repris dans le deuxième volume du Livre ouvert en 1942.

Les poèmes sont distribués sur 4 feuillets (130 x 270 mm), de formats identiques, avec les mêmes marques de plis, et rédigés de la même encre. Ils portent plusieurs corrections conformes au texte définitif, dont il est une mise au propre, postérieure au manuscrit princeps conservé par Éluard pour son propre exemplaire. Le feuillet au centre duquel ont été recopiés seuls les quatre vers de « Patience », d’une graphie légèrement différente, a pu être réalisé séparément et ajouté ensuite à l’ensemble (il est à noter que, s’il figure bien dans la plaquette, il est absent de Fontaine). La préface que Jean Paulhan donnera pour l’édition a également été copiée par Éluard sur 3 feuillets (135 x 210 mm) à l’encre noire sur papier rose, montés en tête.

Le présent exemplaire, sans provenance avérée, a été établi avec soin par Georges Gauché, ac tif à Paris de 1937 à 1983, qui « excellait dans la reliure classique et la demi-reliure » selon Fléty. Il est selon toute vraisemblance contemporain de l’édition elle-même : la com- paraison avec le jeu d’Éluard présente de fortes analogies en termes d’encre, de graphie, et même de papier. Il s’agit sans doute d’une mise au propre du manuscrit de travail, mais non celui ayant servi pour l’impression que nous proposons par ailleurs, intégré dans l’ensemble manuscrit complet de Poésie et Vérité 1942 destiné à Louis Parrot.

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