Sur le Tour de France
Antoine Blondin

Sur le Tour de France

S.l., [1976-1977] et Paris, Mazarine, (26 avril) 1979.
114 f. sur papier quadrillé et 1 vol. (140 x 225 mm) de 112 p. et [3] f. Broché, sous couverture illustrée. L’ensemble est conservé dans un emboîtage signé de Julie Nadot.

 

Manuscrit autographe signé.

Il est complété par l’exemplaire du texte en édition originale, dédicacé par Blondin.

Envoi signé : « Pour toi, Pierre [Salviac], sans qui ce livre n’existerait pas, en amitié, Antoine Blondin », enrichi d’une lettre autographe signée au même – 1 p. en 1 f. (130 x 210 mm) encre noire.

Merveilleux manuscrit, complet, du premier texte d’importance que Blondin consacre à sa passion cycliste, lui qui oeuvre alors depuis de longues années au journal L’Équipe comme chroniqueur.

C’est à la demande et sous la direction de Pierre Salviac qu’un ouvrage intitulé Joies de la bicyclette doit voir le jour en 1977. Ce dernier sera successivement reporter à l’ORTF en 1964, grand reporter à France Inter jusqu’en 1976, puis journaliste sportif, comme adjoint de Robert Chapatte, chef du service des sports à Antenne 2. Il couvre alors divers sports pour la jeune émission « Stade 2 » – créée en décembre 1975 – en particulier le cyclisme et le Tour de France. C’est dans ce contexte que les éditions Hachette, qui souhaitent enrichir leur collection des « Joies de… », font appel à lui. Salviac demande alors plusieurs textes aux spécialistes du genre de l’époque (Jean-Paul Ollivier, Dominique Grimault, l’historien Raymond Huttier), ainsi qu’une préface à Robert Chapatte au texte principal d’Antoine Blondin.

Le livre paraîtra en édition séparée deux ans plus tard, constituant la première oeuvre « sportive » de Blondin éditée : l’exemplaire de l’édition originale est joint, dédicacé à Pierre Salviac, « sans qui ce livre n’existerait pas, en amitié », par Antoine Blondin. Dans sa lettre, Blondin donne son accord et demande quelques précisions quant au texte attendu de lui : « j’aimerais avoir quelques précisions sur le contenu que tu souhaites y trouver, en tant que maître d’oeuvre : faut-il traiter de l’histoire du Tour : sa naissance, ses vicissitudes, ses transformations ? Toutes choses très emmerdantes dans le cadre d’un ouvrage placé sous le signe des ‘joies de…’. Ou bien, puis-je me cantonner dans le récit, à la signification athlétique et sociologique de cette haute fresque ? Éclaire-moi ».

L’auteur d’Un singe en hiver avait suivi vingt-huit Grandes Boucles ; en dehors d’être lassé par la pintade servie chaque soir au dîner, « si ce volatile doit faire le Tour avec nous, qu’on lui mette un dossard ! », le chroniqueur glorifie une « épreuve de surface qui plonge des racines dans les grandes profondeurs » et, telle L’Iliade et l’Odyssée de la Grande Boucle, divinise ses héros, de Coppi à Gimondi, d’Anquetil à Merckx, célébrant leurs victoires sur le champ de bataille et applaudissant aux « fêtes champêtres » que la caravane inspire dans chaque bourgade. Il en appelle à Saint-Exupéry, à Victor Hugo, et jusqu’à la comtesse de Noailles : « L’important n’est pas d’être sage, c’est d’aller au-devant des dieux ». Comme le rappelait Jérôme Garcin à l’occasion de la réédition en 2016 du volume, « Blondin, qui pratiquait en orfèvre le calembour buissonnier et la digression vagabonde, aimait à dire qu’il avait plus d’un Tour dans son sac. Videz-le, c’est le bonheur. In velo veritas. » (Le Nouvel observateur, 30 juin 2016). Blondin donnera ensuite Le Tour de France en quatre et vingt jours en 1984, avant la reprise de toutes ses chroniques publiées dans L’Équipe, rassemblées dans L’Ironie du sport en 1988.

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