Cyrano de Bergerac

Edmond Rostand

Cyrano de Bergerac

Paris, Fasquelle, 1898.
1 vol. (140 x 200 mm) de 225 p. et 1 f. Broché.


Édition originale.

Premier tirage – sans mention d’édition.

Avec :

Portrait photographique, signé à l’encre

S.l.n.d. [Paris, Otto Wegener, circa 1898].
1 tirage albuminé, format cabinet (100 x 145 mm) avec signature autographe, contrecollé sur cartoline (115 x 165 mm). Au dos timbre gauffré, « Otto. 3 place de la Madeleine Paris »

Portrait-carte d’époque par Otto Wegener, sur carton fort au timbre à sec de la maison OTTO, Paris, située place de la Madeleine. Signature autographe à l’encre de Rostand, sur l’image, en angle inférieur droit.

Deux prises de vues furent prises ce jour-là, l’une en pied, et cet autre où Rostand est assis sur un tabouret, de profil.

Cette vue sera reprise comme frontispice pour l’édition de La Matinée de Cyrano de Bergerac du 3 mars 1898 (Paris, A. Lahure, 1898), en héliogravure par Dujardin, d’après le cliché de Otto Wegener. Ce photographe d’origine suédoise exerça à Paris à partir de 1867 et était spécialisé dans les prises de vues et les tirages des photos au format cabinet (145 x 100 mm), dont la société mondaine était friande.

 

Le 28 décembre 1897, la comédie héroïque de Rostand devient le plus grand succès théâtral depuis Hernani. Quarante rappels, un public unanime ; et jusqu’au Président Félix Faure, qui s’y déplace le 6 janvier 1898. La pièce sera jouée quatre cents fois jusqu’en 1900 et Coquelin, présenté à l’auteur l’année précédente par Sarah Bernhardt, reprendra le rôle jusqu’à sa mort, soit neuf cent cinquante fois ! Rostand est élu à l’Académie française en 1901, à l’âge de trente-trois ans, ce qui en fait alors le plus jeune académicien.

La figure de Cyrano apparut d’abord dans la description toute littéraire qu’en donna Théophile Gautier, dans Les Grotesques , en 1844 : « En ouvrant le premier volume de Bergerac, où se voit son portrait en taille douce, la dimension gigantesque et la forme singulière de son nez m’ont tellement sauté aux yeux que je m’y suis arrêté plus longtemps que la chose ne valait, et que je me suis laissé aller à ces profondes réflexions : (…) il forme, sur le milieu, une montagne qui me paraît devoir être, après l’Himalaya, la plus haute montagne du monde ; puis il se précipite vers la bouche, qu’il obombre largement, comme une trompe de tapir ou un rostre d’oiseau de proie ; tout à fait à l’extrémité, il est séparé en deux portions par un filet assez semblable, quoique plus prononcé, au sillon qui coupe la lèvre de cerise d’Anne d’Autriche, la blanche reine aux longues mains d’ivoire. Cela fait comme deux nez distincts dans une même face, ce qui est trop pour la coutume. » Rostand, c’est certain, aura apprécié !

Rare exemplaire et bel ensemble.
infimes usures au brochage.

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