Paris, Gallimard, coll. « Espoir », (28 janvier) 1955.
1 vol. (110 x 185 mm) de 173 p. et [1] f. Demi-maroquin rouge à bandes, dos lisse, titre doré, tête dorée, date en pied, couverture et dos conservés, étui bordé (reliure signée d’Alix).
Édition originale – suivie de Pauvreté et privilège.
Un des 40 exemplaires sur vélin de Hollande (n° 34).
C’est le troisième titre de René Char, après les Feuillets d’Hypnos et Lettera Amorosa, publiés dans la collection ” Espoir “, dirigée par Albert Camus. Une collection portée par les aspirations de l’écrivain : «Nous sommes dans le nihilisme. Peut-on sortir du nihilisme ? C’est la question qu’on nous inflige. Mais nous n’en sortirons pas en faisant mine d’ignorer le mal de l’époque ou en décidant de le nier. Le seul espoir est de le nommer au contraire et d’en faire l’inventaire pour trouver la guérison au bout de la maladie. Cette collection est justement un inventaire.» C’est justement le propos du recueil, inventaire et rassemblement des textes d’engagement du poète, où “l’héroïsme et la générosité de figure de la résistance y tranchent sur la culpabilité vindicative qu’infuse une époque de compromis » (Antoine Coron, in René Char, BnF).
Camus y publie notamment, outre les textes poétiques de son ami, les oeuvres posthumes de Simone Weil, des écrits de poètes, romanciers ou journalistes dont il se sent proche : Colette Audry, Roger Grenier, Jean Bloch-Michel, Jean Daniel, Jean Sénac…
Très bel exemplaire, parfaitement établi par Alix.
L’Herne, Bibliographie, p. 277, n° 216
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