Paris, C. Georges-Bazile, « Cahiers britanniques et américains », (15 août) 1919.
1 vol. (140 x 200 mm) de 60 p. et 2 f. Broché.
Édition originale de la traduction française.
Un des 30 premiers exemplaires sur hollande (n° 27).
Exemplaire de l’éditeur, Georges-Bazile, dédicacé par le président Wilson : « Cordially & respectfully yours, Woodrow Wilson ».
Cecil Georges-Bazile est le fondateur et éditeur de la remarquable revue Cahiers britanniques et américains dont il anima seul toutes les rubriques et dans laquelle il devait traduire et publier de nombreux textes de Kipling, Wells, G.-B. Shaw et Oscar Wilde pendant la Première guerre mondiale, dans le but de faire découvrir au public français la littérature d’outre-Manche et d’outre-Atlantique.
La revue donne ici livraison de trois textes de Wilson : « Mere Literature », « The Author himself » et « On an author’s choice of company ».
En juin 1918, alors que plus de deux millions de soldats américains sont engagés dans la guerre et qu’une victoire semble acquise, le président Wilson espère modifier radicalement l’ordre mondial. Dès janvier 1918, il prononce un discours au Congrès donnant la liste des 14 points nécessaires à l’obtention de la paix, réclamant notamment la création d’une « League of Nations » (SDN) et se rend en personne à la Conférence pour la Paix de Paris, le 14 février – c’est alors la première fois qu’un président américain en exercice se rend dans un pays étranger.
Toujours en juin, il présente le traité de Versailles au Congrès pour sa ratification auxquels les Républicains s’opposent ; il décidera également de parcourir les États-Unis (en septembre) pour promouvoir l’idée d’une Société des Nations. La dégradation de sa santé l’empêchera de finir cette tournée. Le 20 novembre 1919 Woodrow Wilson recevra le Prix Nobel de la paix pour son rôle pendant la Première Guerre mondiale.
C’est probablement pendant cet été 1919 que Cecil Georges-Bazile fait parvenir à Wilson sa publication, lequel lui signe et lui renvoie son exemplaire.
Wilson abandonnera le pouvoir en 1921 et se retirera dans sa maison de Washington, continuant malgré tout à soutenir son idée de « Ligue des nations ». Il meurt le 3 février 1924 et sera inhumé dans la cathédrale nationale de Washington : c’est le seul président inhumé dans la capitale américaine.