S.l.n.d. [1884].
1 f. (200 x 340 mm), à l’encre.
Manuscrit autographe.
Il donne ici la première moitié, qui s’achève sur l’espoir que « cet atome de préface […] sera la première étincelle qui luira sur un talent ignoré fait peut-être, dans un temps prochain, pour tout embrâser ! »
« C’était en 1856. Un homme, en ce temps-là, s’aperçut, un jour, de la monstruosité sous laquelle le monde vivait en paix et allait son train. Christophe Colomb n’avait littéralement pas d’histoire. Transporté de honte pour le compte du genre humain, cet homme [Roselly de Lorgues] qui était un écrivain du talent le plus élevé, résolut d’arracher, dans la mesure de ses forces, Christophe Colomb à la destinée de silence et d’ingratitude qui pesait depuis près de quatre siècles sur sa mémoire, et qui avait mis la grandeur de l’oubli en proportion avec la grandeur du service rendu, par lui, au monde tout entier. Jusque-là, de maigres notices, menteuses ou dérisoires, griffonnées sur Christophe Colomb, avaient montré qu’elles étaient dignes des mains qui avaient raturé son nom pour en mettre un autre à sa place sur sa grandiose découverte et, pour la première fois, la vie de Christophe Colomb fut écrite… Christophe Colomb et Roselly de Lorgues, arriveront, chacun à son rang, dans le partage de la même immortalité», écrit Jules Barbey d’Aurevilly dans sa préface au Révélateur du globe.
Barbey avait pris fait et cause pour ce volume, » que je trouve d’un talent, d’une gravité et d’un intérêt considérable ». C’est Léon Bloy qui lui a demandé d’en faire la préface, qui paraîtra seule, dans Le Gaulois, à la veille de la publication.
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