Paris, Gallimard, (juillet) 1965.
1 vol. (195 x 265 mm) de 20 p. et [2] f. Broché.
Édition originale.
Un des 45 premiers exemplaires sur hollande (n° 28).
« Je me suis malheureusement fait, depuis longtemps, une règle absolue de n’accepter jamais aucune invitation pouvant comporter pour moi l’obligation de conférences ou de lectures publiques ». C’est en ces termes négatifs que Saint-John Perse répondait, en 1963, à l’invitation que lui avait faite Willy Brandt, alors Bourgmestre de Berlin-Ouest, à prendre la parole aux « Rencontres berlinoises ». Règle strictement suivie si l’on en juge par le très petit nombre de discours qui figurent dans les Œuvres complètes du poète. La plus notable est celle du discours-poème Pour Dante, dont il informe Jean Paulhan en mars 1965 : « Je partirai le 14 avril pour l’Italie. Je dois prononcer, le 20 avril à Florence, un discours d’ouverture au Congrès international pour le 7e Centenaire de Dante. Obligation finalement acceptée, contre tous mes goûts et principes, parce que le maintien de mon refus eût entraîné, dans l’occurrence, l’abandon d’une longue tradition de langue française. (C’est Hugo, en 1865, qui avait pris la charge du texte inaugural) » (Lettre à Jean Paulhan, 22 mars 1965, OC, p. 1031).
Saint-John Perse l’a souvent rappelé : « Au Centenaire précédent, Victor Hugo avait reçu la charge du discours inaugural : ne pouvant quitter sa terre d’exil pour l’Italie, il avait dû, de Jersey, communiquer son texte qui fut lu pour lui à la cérémonie d’inauguration. » Après avoir été publié en France dès 1965, Pour Dante sera inséré dans les Atti del Congresso Internazionale di Studi Danteschi, puis traduit et publié aux Etats-Unis.
L’édition Gallimard est la première publication du texte, trois mois après sa lecture en Toscane.
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