Paris, Seuil, (décembre) 1979.
1 vol. (135 x 205 mm) de 284 p. et [1] f. Cartonnage toile rouge de l’éditeur.
Envoi signé : « À Monsieur Maurice Druon, en hommage d’amicale admiration pour l’homme politique et l’écrivain, Senghor 10 avril 1984 ».
Senghor raconte, dans son introduction à ces poèmes initialement publiées en 1964, avoir voulu « […] les déchirer, les trouvant encore imparfaits » puis, se ravisant, choisir de les introduire dans le volume, cette préface nécessaire apportant « […] comme un souffle de jeunesse » au recueil.
Bel exemplaire de belle provenance, un peu moins d’un an après l’élection de Senghor à l’Académie française dont Maurice Druon deviendra le Secrétaire perpétuel un an plus tard, le 7 novembre 1985. L’ancien ministre des Affaires culturelles sous la présidence de Georges Pompidou, académicien depuis 1966, sensibilisa longtemps ses confrères à la cause de faire élire un écrivain africain à siéger à l’Académie française. Senghor sera le premier d’entre eux, à l’âge de 77 ans. Il y fut élu le 2 juin 1983, avec comme voisin l’ethnologue et homme politique Jacques Soustelle, représentant de l’Algérie française : « On ne peut imaginer hommes plus différents, susceptibles de communier pleinement au niveau de la véritable culture. En les assemblant, l’Académie retrouve une inspiration ‘humaniste’ qu’on ne lui connaissait plus. Elle enregistre en quelque sorte la réconciliation de l’Afrique et de l’Europe et la cicatrisation des vieilles plaies », analysait Le Nouveau journal dans son édition 4 juin 1983.