Paris, GLM, (novembre) 1969.
1 vol. (100 x 160 mm) de 87 p., [3] et 1 f. Maroquin rouge, titre doré, tête dorée, couvertures et dos conservés, étui bordé (reliure signée de Georges Leroux, 1976).
Édition collective, en partie originale : le meilleur recueil collectif des poèmes de René Char, qu’il a lui-même composé.
Un des 20 premiers exemplaires sur vélin de rives (n° 14) : c’est son propre exemplaire, justifié par René Char : « mon exemplaire ».
Le recueil forme une anthologie de poèmes composés entre 1934 et 1969, depuis Le Marteau sans maître (1934) jusqu’à L’Effroi la Joie (1969) : soixante-quatre poèmes, dont plusieurs extraits de recueils publiés chez Guy Lévis Mano, l’ami éditeur depuis quarante ans. Ce dernier avait, en 1934, prit la gérance de la « Librairie 79 », avenue de Ségur dans laquelle il installe une presse Minerve à pédale, rachetée à Nancy Cunard, qui avait cessé ses activités avec The Hours Press en 1931. Avec ce nouveau matériel, il exécute l’impression d’éditions plus soignées que les précédentes, réalisées dans sa petite chambre avec une presse artisanale. L’une de ses premières nouvelles impressions sera pour René Char, grâce à l’appui financier de Paul Éluard : le recueil Moulin premier, publié en 1936, premier d’une longue série qui culmine ici avec cette anthologie.
Précieux exemplaire : celui du poète. Ce dernier l’a confié en 1976 au maître-relieur Georges Leroux, qui lui exécuta un sobre janséniste.
L’anthologie contient un choix de ses poèmes préférés et favoris, parmi lesquels « Le Deuil des Névons », qui en occupe la place centrale.
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