S.l., 4 novembre 1967.
1 f. (210 x 295 mm). Titre, et six lignes à l’encre, daté, signé.
Manuscrit autographe.
« Pervenche des mers et leur affidée,
Au métier des veines s’étend mon lacis.
Je trouble les faibles, j’irrite les forts.
La grotte où je tisse a la dimension
D’un pressoir à fruits exprimant sa soif.
Je suis la bonté, la pieuvre du coeur. »
Ce poème a d’abord paru dans une livraison de la revue Maeght (n° 170), consacrée à Jean Bazaine pour l’exposition à la galerie en mars 1968, puis repris au sein du recueil Dans la pluie giboyeuse, que le poète compose aux Busclats, sa retraite vauclusienne : « J’aimerais disposer encore d’un peu de terre arable sur le rocher en surplomb avant de partir. Ici mes intercesseurs sont le corbeau et l’alouette. » Dans une lettre à son ami André Ravaute, il en décrit bien l’ambiance : « l’hiver du Vaucluse souffle son vent glacé sur les Busclats. Tigron [son chien] court la gueuse, nullement indisposé par l’autan. »
Intéressant manuscrit, qui montre que le poète a modifié l’agencement de ses vers, en intervertissant l’ordre des trois premiers. Il sera repris ensuite dans Le Nu perdu.
On ne connaît pas d’autre manuscrit de ce poème.
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