Paris, Flammarion, (juin) 2001.
1 vol. (135 x 210 mm) de 369 p. et [1] f. Broché, sous chemise et étui.
Édition originale et premier tirage (pas de grands papiers – il y a eu quatre tirages en 2001).
Exemplaire signé par Michel Houellebecq au stylo bille noir.
Après la mort de son père, Michel, fonctionnaire quadragénaire et blasé, décide de partir en Thaïlande pour goûter aux plaisirs exotiques : « Dès qu’ils ont quelques jours de liberté les habitants d’Europe occidentale se précipitent à l’autre bout du monde, ils traversent la moitié du monde en avion, ils se comportent littéralement comme des évadés de prison. Je ne les en blâme pas ; je me prépare à agir de la même manière (…) Pourtant, j’aime bien les femmes. C’est un peu un regret, dans ma vie, le célibat. C’est surtout gênant pour les vacances. Les gens se méfient des hommes seuls en vacances, à partir d’un certain âge : ils supposent chez eux beaucoup d’égoïsme et sans doute un peu de vice ; je ne peux pas leur donner tort ». « Je ne hais personne, précise Houellebecq. Je suis dans une forme d’éloignement, de distance. C’est la position normale de l’écrivain. Je sais qu’il y a une demande pour que je condamne ce que je décris, notamment le tourisme sexuel. Je n’ai aucun jugement négatif. Ni sur tel ou tel comportement, ni sur l’homme en général. Dans le pire des cas, je suis compassionnel. »
Qu’on ne s’y trompe pourtant pas : Plateforme n’est pas un roman sur le tourisme sexuel, mais, sur fond d’un « état des moeurs en Occident au début du XXIe siècle », un récit sur l’éternelle affaire des relations complexes entre les hommes et les femmes. De leur perpétuel malentendu, annulé, comme cela arrive parfois dans une vie, par une vraie rencontre, une sorte de miracle ou de révolution intime. Inattendue, mystérieuse, évidente, comme elles le sont – ou devraient toutes l’être.
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