Plain-chant

Jean Cocteau

Plain-chant

Paris, Stock, 1923.
1 vol. (120 x 185 mm) de 2, [2] f., 48 p. et 1 f. Broché.

Édition originale.
Envoi signé : « Ma sœur, nous ne nous voyons plus – mon cœur vous visite, Jean, juin 1923 ».

Cocteau est le benjamin d’une fratrie de trois enfants, Marthe et Paul étant respectivement de douze et de huit ans ses aînés. Cet écart d’âge le conduit naturellement à partager plutôt les jeux de ses cousins germains, Pierre et Marianne Lecomte. De son enfance, l’on ne sait bien que ce qui demeurera de la relation particulière entretenue toute sa vie avec sa mère : plus proche et plus tendre qu’avec aucun et aucune autre ; ainsi que le drame ayant rompu l’atmosphère joyeuse et paisible de la famille Cocteau : le suicide de son père quand il a neuf ans, très rarement évoqué par le poète, comme cette soeur Marthe dont il note ici l’éloignement de la relation.

Dans l’hôtel particulier de la rue La Bruyère du IXe arrondissement ou lors des séjours d’été dans demeure familiale de Maisons-Laffitte où toute la famille se réunit l’été, point de souvenirs écrits, points d’échanges relatés aux amis avec cette soeur, qui se mariera une première fois en 1901 avec un négociant, Jean Raymon ; puis, en secondes noces en 1936, avec Henri Boussard de la Chapelle dont elle restera veuve jusqu’à sa mort en 1958. Entre Jean et Marthe aucune correspondance à notre connaissance ; aucun autre exemplaire dédicacé que celui-ci et est seulement connu un chiche papier de notaire qui les réunit deux ans avant la mort de Marthe pour la cession d’un terrain sur la commune de Clichy. Désert des échanges dont l’histoire, un jour, peut-être, donnera le secret…

Écrit à l’automne 1922 à Pramousquier, dans la villa Croix-fleurie, pendant la rédaction du Bal du Comte d’Orgel, la composition de Plain-chant étonne son auteur même : « j’ai reçu (il n’y a pas d’autres termes) 40 pages de poésie », écrit-il à Max Jacob (lettre du 18 octobre 1922). Le caractère mystique de cette genèse n’est sans doute pas sans rapport avec le titre du recueil qui évoque le chant grégorien.

Rare provenance.

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