« Pelé boit du café du Brésil »

[Football], Edson Pelé

« Pelé boit du café du Brésil »

[Alger, 1965].
1 tirage en noir (95 x 150 mm) sur carte postale, imprimée au verso « Avec les compliments de l’Ambassade du Brésil, 48 Boulevard Mohammed V, Alger ».

 

Signée « Edson Arantes Pelé » au stylo bleu.

Pelé a toujours signé des autographes de bonne grâce, souriant, dédicaçant de nombreuses photographies depuis le début de sa longue carrière en tant que joueur, puis comme ministre des sports, homme d’affaires et ambassadeur sportif. Les signatures les plus convoitées sont celles autour des finales de la Coupe du monde qu’il a remportées avec la Seleção (58, 62, 70) et, en règle générale, celles réalisées avant 1970. C’est le cas de cette pièce : un portrait de Pelé au format carte postale, édité par l’ambassade du Brésil en Algérie. Du soft power avant l’heure, Pelé se pliant de bonne grâce à quelques signatures sur ces cartes, diffusées par l’ambassade. Elle représente le joueur, buvant du café brésilien et portant le maillot de Santos. Pelé y a apposé sa rare signature complète.

Cette série a été spécialement imprimée au printemps 1965, à l’occasion de la venue de l’équipe brésilienne en Europe et en Afrique, pour une tournée de préparation en vue de la coupe du monde 1966, en Angleterre, où elle pense déjà enchaîner un troisième trophée consécutif. L’effectif est au grand complet : Pelé, Garrincha, Vavà, Bellini, etc., emmené par Vicente Féola, celui qui accrocha en 1958 la première étoile sur le maillot jaune. Dans le pays, cette venue des doubles champions du monde – la dernière sélection nationale à avoir fait le doublé – a créé une incroyable émotion. Ahmed Ben Bella, premier président de la République algérienne démocratique et populaire, descendra le soir du match (gagné 3-0 par le Brésil) dans le vestiaire de la Seleção à la mi-temps, pour saluer Garrincha, Pelé et leurs coéquipiers, lui qui avait été également footballeur professionnel à Marseille en France en 1940 (avec un but en tant que titulaire). Derrière cette ambiance bon enfant, personne ne se doutait que ce 17 juin 1965, au stade Ahmed Zabana d’Oran, Ben Bella vivrait ses derniers instants à la tête de la jeune nation : ce voyage dans l’ouest de l’Algérie lui sera fatal puisque le colonel Houari Boumediene et son lieutenant Abdelaziz Bouteflika, le renverseront deux jours plus tard. Le 18 juin, les Brésiliens quittent Oran et débarquent dans la capitale, Alger. Ils doivent disputer une seconde rencontre le 20 juin. Elle n’aura jamais lieu, sur fond du plus important bouleversement politique de la jeune République qu’est alors l’Algérie. Laquelle conservera un sens certain de l’humour noir, puisque le stade d’Oran, théâtre de ce fameux et unique Algérie-Brésil, sera rebaptisé par la suite, « Stade du 19 juin 1965 », en commémoration du coup d’État d’Houari Boumédiène.

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