À Paris, chez les commissionnaires en librairie, 1793.
1 vol. (105 x 160 mm) de 214 p. et 1 f. Maroquin rouge, dos à nerfs, titre doré et tranches dorées sur témoin, date en pied, étui (reliure signée d’Alix).
Rare contrefaçon parisienne.
Bel exemplaire, dans une parfaite reliure janséniste d’Alix.
Paul et Virginie est une oeuvre difficile à définir : « petit ouvrage », « faible essai », « espèce de pastorale », selon les propres mots de l’auteur. L’ouvrage fut d’abord écrit comme un complément à une deuxième édition à Voyage à l’île de France puis, paraît dans la troisième édition des Etudes de la nature, en 1788, dont il devait illustrer les thèses par la fiction. Par le dénouement tragique qu’il donne à son récit, en brisant le rêve d’un idylle, l’auteur se démarque du goût de l’époque pour la pastorale, même s’il applique les règles de simplicité du genre : « Comme la plupart des chefs d’oeuvre, celui-ci apporte au genre et à la mode qu’il illustre à la fois son accomplissement et son démenti. » (Jean Favre). Paul et Virginie connut un vif succès dès sa publication et fut un des livres les plus réédités jusqu’au début du XXème siècle ; et preuve de son immense réussite, Lamartine, Balzac et Flaubert ont fait de leurs héroïnes, Graziella, Véronique et Emma Bovary, des lectrices de Paul et Virginie.
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