Paul et Virginie

Bernardin de Saint-Pierre

Paul et Virginie

Paris, De l’Imprimerie P. Didot l’aîné, 1806.
1 vol. (235 x 320 mm) de faux-titre, front., titre, xcii, 194 p. et [3] f. Maroquin bleu à long grain, plats à encadrements ornés de larges roulettes et filets à froid et dorés, dos richement orné, roulette intérieure, tranches dorées (reliure signée de Simier R. du Roi).

 

La plus luxueuse édition illustrée de Paul et Virgnie, en partie originale, fixant le texte définitif. Elle comprend un portrait de l’auteur et 6 planches hors texte, gravées sur cuivre par Bourgeois de la Richardière, Bovinet, Mecou, Prot, Ribault,  Roger et Tillement.

Les éditions de Paul et Virginie sont nombreuses : c’est le best-seller de l’époque, dès le XVIIIe siècle. Si l’édition la plus célèbre est évidemment la fameuse édition Curmer de 1838, richement illustrée et destinée à un large public, la plus luxueuse et la plus belle des éditions est éditée trente ans auparavant, par l’imprimerie de Firmin Didot, en 1806, sur un beau papier d’Essone. Une édition à l’opposé de la Curmer : peu d’illustrations, un tirage très limité, un grand format et un prix élevé. Les exemplaires en sont le plus souvent luxueusement reliés, par les meilleurs ateliers de l’époque.

Cette édition est supervisés par l’auteur, y adjoignant un préambule inédit où il revient sur la création des gravures, œuvre de Lafitte (« Enfance de Paul et Virginie »), Girodet (« Le Passage du torrent »), Baron Gérard (« Arrivée de M. de la Bourdonnais »), Moreau le jeune (« Les Adieux de Paul et Virginie »), Isabey (« Les tombeaux ») et Prudhon, pour la plus célèbre d’entre elles : « Le Naufrage de Virginie ». « Comment M. Prud’hon a-t-il pu renfermer de si grands objets dans un si petit espace ? où a-t-il trouvé les modèles de ces mobiles et fugitifs effets que l’art ne peut poser, et dont la nature seule ne nous présente que de rapides images ? […] Si M. Prud’hon réussit par la pureté de ses crayons et l’élégance de ses formes à rendre des divinités, il intéresse encore davantage, selon moi, en représentant des mortelles […]. Il est selon moi le La Fontaine des dessinateurs. »

C’est la dernière édition parue du vivant de l’auteur, et revue par ses soins.

Cachet armorié au faux-titre non identifié ; ex-libris Joël Dupont, ancien conservateur du Musée Barbey d’Aurevilly.

Bel exemplaire, très frais.

Cohen, 993 ; P. Thoinet, « Répertoire bibliographique et iconographique de Paul et Virginie », Bulletin du bibliophile, n° 41, 1961, p. 167 (« rien n’égale la noblesse de cette composition in-4. […] C’est à mon avis une très belle réussite de l’art du livre »).

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