Paris, chez les marchands de nouveautés, 1824. 
1 plaquette (130 x 210 mm) de [faux-titre], [titre] et 31 p. Bradel percaline verte, pièce de titre, couvertures et dos conservés (reliure signée de Gauché). 

Édition originale. 

Officier d’artillerie sous la Révolution puis sous l’Empire, Paul-Louis Courier préférait aux canons l’étude du grec et la lecture : son esprit d’insubordination le pousse à s’installer finalement comme vigneron dans sa Touraine natale où il étudia et traduisit les auteurs grecs ; surtout, en styliste impeccable il se mit à écrire ses pamphlets, petits chefs-d’œuvre d’éloquence aux formules incisives. Sa verve, très appréciée de Mérimée et de Stendhal, le fit comparer de son vivant à Voltaire et à l’auteur des Provinciales. Le Pamphlet des pamphlets est sans doute le plus virulent, où il entendait démontrer l’utilité de la chose pamphlétaire, comme Pierre Larousse la définira plus tard à son sujet : « Le Pamphlet des pamphlets est un morceau irrésistible et dont le style, d’un bout à l’autre en harmonie avec le mouvement de l’inspiration la plus capricieuse et la plus hardie, est peut-être ce que l’on peut citer dans notre langue de plus achevé comme goût et de plus merveilleux comme art ». 

Le Pamphlet des pamphlets forme avec le Discours pour l’acquisition de Chambord et la Pétition pour des villageois que l’on empêche de danser le triptyque indispensable et inégalé du pamphlet de la première moitié du XIXe siècle. 

De la bibliothèque André Schück et Arpels, avec ex-libris. 

Carteret, I, 188.

19640