Paris, Gallimard, (8 mars) 1991.
1 vol. (140 x 205 mm) de 250 p. et [4] f. et 3 f. Broché.
Édition originale.
Envoi signé enrichi d’un dessin : « Pour Sylvie, en souvenir d’un “quartier réservé” avec toute l’amitié de JMG le Clézio ».
Onitsha est le nom d’un petit port fluvial établi sur le Niger, lieu central du voyage initiatique que va accomplir Fintan, un jeune garçon de douze ans. Embarqué à bord du bateau Surabaya en compagnie de sa mère Maria Luisa, dite Maou, le 13 mars 1948, ils veulent rejoindre Geoffroy, époux et père de l’un et de l’autre. Une narration en partie autobiographique, Le Clézio ayant, à l’âge de six ans, effectué le trajet inverse. En lisant Le Coeur des ténèbres de Conrad, Le Clézio y puisa sans doute beaucoup pour écrire cette merveilleuse mosaïque, cette représentation mythologique et historique d’une Afrique de l’Ouest qui réunit le rêve et la révolte.
Bon exemplaire de belle provenance : Sylvie Genevoix.
Figure littéraire discrète mais influente, cette dernière entame, après des études de lettres classiques à la Sorbonne, une carrière dans l’édition. Elle débute chez Plon comme attachée de presse aux éditions 10/18, puis coordonne les services littéraires chez Plon-Perrin-Julliard, devenant directrice littéraire chez Julliard. De 1992 à 2005, elle sera directrice littéraire chez Albin Michel, avant d’être nommée au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), où elle oeuvre pour le développement des télévisions locales et l’accessibilité des programmes aux personnes handicapées. Elle présidera par ailleurs la mission langue française et francophonie. Elle a grandi aux Vernelles, la demeure familiale acquise par son père Maurice Genevoix en 1927, où elle y développa un profond attachement à la Loire et à la mémoire familiale, qu’elle évoquera dans La maison de mon père (2001).