« On demande des prêtres »

Léon Bloy

« On demande des prêtres »

S.l. [c. 1890].
6 feuillets reliés en 1 vol. (205 x 315 mm). + 1 f. monté en tête. Bradel demi-percaline, dos lisse, titre en long.

Épreuves enrichies de nombreuses additions autographes à l’encre et au crayon rouge.

Bloy a utilisé ici une partie des épreuves de son article « M. Charles Buet et son dernier livre Scènes de la vie cléricale », paru le 5 mars 1882 dans Le Foyer illustré qu’il rectifie et détourne, le titrant « On demande des prêtres ». Habilement découpés (aux feuillets 5 et 6, Bloy a gardé deux anciennes corrections), ces placards ont été recomposés sur de nouvelles feuilles dont les marges contiennent corrections, coupes et ajouts autographes.

Des passages biffés et remplacés (comme de l’ensemble de ses corrections), il apparaît clairement que Bloy avait le projet d’un nouveau texte, dont cet article initial servirait de base.

Bien qu’aucun passage ne puisse s’y rattacher littéralement, son propos peut être rapproché de l’Épilogue de son livre, Belluaires et porchers, qu’il titre d’ailleurs « On demande des prêtres », qui paraîtra vingt ans plus tard.

Inédit à notre connaissance, ce travail a été entrepris dix ans après l’article du Foyer illustré tel que le mentionne Bloy dans son dernier ajout autographe : « J’écrivais cela, il y a dix ans environ, presque au début de ma vie littéraire commencée si tard, & j’avais évidemment la main plus douce qu’aujourd’hui. » C’est peu de le dire.

Quand, en 1882 il réclamait des pasteurs « éperdus de charité », il accusera dans le terrible Belluaires et porchers (1905) ces mêmes pasteurs de trahir leur mission : « On vous demande, messieurs les successeurs des Apôtres, de ne pas dégoûter le Pauvre qui cherche Jésus, de ne pas détester les Artistes et les Poètes, de ne pas envoyer au camp ennemi – à force d’injustice, de déraison et d’ignominies, – celui qui ne chercherait pas mieux que de combattre à côté de vous et pour vous, si vous étiez assez humbles pour le commander. »

La lettre montée en tête (oct. 1951) adressée par le biographe et éditeur de Bloy, Joseph Bollery, au premier propriétaire de ce document, André Vasseur, en éclaire le contexte, de sorte que le caractère inédit de ces épreuves remaniées pourrait s’expliquer par la brouille qui se produisit entre Bloy et Buet.

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