Paris, Éditions Excelsior, (15 octobre) 1927.
1 vol. (175 x 225 mm) de 1 f., [3] f., 145 p., [3] et 1 poème dépliant en fin de volume. Maroquin orangé, grand décor mosaïqué figurant un oiseau au centre d’un lever de soleil, dos mosaïqué orné, titre doré, tranches dorées sur témoins, contreplats et gardes chèvre velours noir avec encadrement de maroquin orange, doubles gardes de papier à décor, couvertures et dos conservés, chemise et étui bordé (reliure signée de Thérèse Moncey).
Édition originale.
Un des 60 premiers exemplaires sur japon impérial (n° 13), avec 20 eaux-fortes hors-texte de Foujita.
Couverture illustrée par l’artiste et un tableau poème dépliant en fin de volume (« Le Vieillard sur le mont Omi »).
Ce recueil contient un ensemble de textes très différents, composés à l’occasion du deuxième séjour de Paul Claudel en Extrême-Orient, pendant la mission de son ambassade au Japon (novembre 1921 – février 1927) : des poèmes en prose sur le Japon (qui pourraient s’ajouter aux pages de Connaissance de l’Est), des considérations sur le pays (philosophie, poésie et art japonais), un discours aux étudiants de Nikkô (juillet 1923) intitulé Regard sur l’âme japonaise ainsi qu’un récit du terrible tremblement de terre et de la destruction de Yokohama, où l’auteur se met à la recherche de sa fille, Reine, à qui est dédié l’ouvrage, et qu’il crut perdue. C’est la deuxième collaboration de Claudel avec Foujita (1886-1968), qui avait illustré Connaissance de l’Est deux ans plus tôt.
Vingt magnifiques eaux-fortes de Foujita – signalons que les exemplaires sur japon sont les seuls à les contenir : les autres papiers n’en contiennent que 15, puis 12.
Spectaculaire et irradiante reliure de Thérèse Moncey.
Carteret, Le trésor du bibliophile, livres illustrés modernes, IV, 105 ; Buisson, Foujita, 27 ; Monod, 2842 ; le titre de l’ouvrage vient du nom japonais de Claudel, qui peut se dire “Kouro dori”, soit “oiseau noir”, le soleil levant étant un thème favori de la peinture japonaise (Benoist-Méchin – Blaizot).
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