« Ode to the Man Who Was France » 

Romain Gary

« Ode to the Man Who Was France » 

S.l.n.d. [novembre 1970].
7 f. (210 x 270 mm), à l’encre, et 7 f. tapuscrits (double carbone, 210 x 270 mm), filigrané « Extra Strong / Angoulême (suivis d’un écu couronné avec une porte et deux tours) ».

L’hommage rendu par Gary à la mort du général de Gaulle : “une certaine idée de la France” .

Manuscrit autographe.

Écrit directement en anglais à la mort du général de Gaulle (9 novembre 1970), le texte sera publié sous le titre « Ode to the Man Who Was France » dans Life le 21 novembre 1970 (volume 69, p. 42, 42A, 42B, 42C, 42D). La traduction française ne sera établie que bien plus tard par Paul Audi, dans Ode à l’homme qui fut la France (Paris, Calmann-Lévy, 1997).

Il semble inutile de revenir plus avant sur la relation entre Charles de Gaulle et Romain Gary. Ce dernier, depuis 1945, lui aura fait parvenir la totalité de ses livres et les relations entre les deux hommes pourraient, à elles seules, faire l’objet d’un ouvrage.

Les présents feuillets sont exceptionnels et historiques, à plusieurs titres  : ils associent le général de Gaulle et le compagnon de la Libération Romain Gary ; ils montrent un ancien porte-parole de la délégation française à l’O.N.U., et aussi bien un ancien consul général de France à Los Angeles, sous les présidences de Charles de Gaulle -, se préparer à témoigner, pour la France, auprès de l’Amérique, de la grandeur de celui qui fut un chef, un compagnon, un président, un ami ; enfin parce qu’ils illustrent, dès la genèse du texte et dans son évolution – les corrections sont nombreuses, sur le vif de la douleur, du respect et de l’hommage –, la maîtrise par Romain Gary de l’anglais américain, son autre langue d’expression littéraire.

Aussi et surtout parce que Romain Gary lui-même, d’une façon étonnamment radicale, distinguait ce texte de tous les autres articles qu’il avait pu consacrer à de Gaulle (près d’une dizaine, en fait, depuis décembre 1958) : « Je n’ai jamais parlé du général de Gaulle par écrit, sauf au moment de sa mort », avouera-t-il (émission de Jean Faucher, « Propos et confidences » de Radio Canada, filmée chez Romain Gary au début de l’année 1980, diffusée en janvier-février 1982 ; transcription dans Romain Gary, Le Sens de ma vie, Paris, Gallimard, 2014, p. 47).

Le seul souvenir de la présence, dans son costume trop étroit de militaire, de Gary aux obsèques de de Gaulle, où il arrive en hélicoptère aux côtés d’André Malraux, suffit à rappeler l’importance capitale et première des rapports entre les deux hommes.

Ce manuscrit a été évoqué dans le catalogue Manuscrits de Romain Gary, 1958-1980 de l’album Lectures de Romain Gary (Paris, co-édition Gallimard, Magazine Littéraire, Musée des lettres et des manuscrits, 2010, p. 220). Il n’avait pas été exposé et n’est cité qu’au seul titre de son existence. Il n’avait jamais été vu depuis et il n’en existe aucune autre version originale et autographe. Le double tapuscrit est également le seul connu.

On joint le magazine Life à parution pour le texte ; l’ensemble est contenu dans un emboitage spécialement réalisé pour leur conservation. 

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