Noé
Jean Giono

Noé

Paris, La Table Ronde, coll. « Le Choix », (12 décembre) 1947.
1 vol. (140 x 190 mm) de 356 p. et [1] f. Broché, non coupé.

 

Édition originale. Portrait-frontispice de l’auteur par Lucien Jacques gravé sur bois.
Un des 108 premiers exemplaires sur vélin Johannot (n° 6).

Deuxième écrit des Chroniques romanesques, Noé est un roman paradoxal dans lequel, écrit Giono, « l’écrivain lui-même est le héros » et où le romancier nous ouvre l’atelier de sa création : tout en nous associant avec à sa vie quotidienne (sa maison, ses oliviers, ses amis), il nous partage ses livres, celui qu’il vient d’achever, Un roi sans divertissement, et celui qu’il est en train d’écrire, Le Hussard sur le toit. Giono nous convie dans sa bibliothèque, faisant d’elle une arche où les écrivains ont « [fait] entrer […] toute chair de ce qui est au monde pour le conserver en vie » : un véritable bateau-livre où « Giono ne fait pas œuvre d’écrivain-critique nous offrant ses notes de lecture, mais de pur romancier. Et l’on pourrait dire, en parodiant l’avertissement liminaire et paradoxal de Noé : ‘Le lecteur, les auteurs et les livres dont parle ce roman appartiennent à la fiction romanesque, et toute ressemblance avec la réalité est entièrement fortuite’ ». (Jean-Yves Laurichesse, « La bibliothèque aux olives », Giono dans sa culture, Actes du colloque international de Perpignan et Montpellier, 2001, p. 43).

Bel exemplaire.

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