Paris, Gallimard, (28 juin) 1941
1 vol. (140 x 210 mm) de 512 pp., [2] ff., XV et [2] ff. [table]. Maroquin janséniste à gros grain bleu nuit, dos lisse, doublures et gardes de daim bleu azur, tranches dorées sur témoins, couvertures et dos conservés, chemise demi-maroquin à gros grain bleu nuit à bandes, étui bordé (J.-P. Miguet).

Édition originale de la traduction française.
Un des 7 premiers exemplaires de tête sur Chine, et parmi ceux-ci le seul hors commerce, marqué A.

C’est à partir de mai 1938 que Moby Dick commence à paraître dans Les Cahiers du Contadour, à partir du n° V, jusqu’au dernier numéro, le VIII, de février 1939. Contrairement à ce qu’il est communément avancé, il ne s’agit absolument pas d’un tiré à part des Cahiers du Contadour : seule la couverture générale ainsi qu’un feuillet de justificiation (chaque exemplaire est numéroté par Lucien Jacques, grand artisan des Cahiers du Contadour) ont été spécialement réalisés, sans doute au printemps 1939, pour rassembler les quatre parties (V à VIII, déjà à pagination continue) formant ensemble l’intégralité du texte “Moby Dick”, “récupérées” sur des invendus des Cahiers.

La déclaration de guerre mettra une fin abrupte à l’aventure pacifico-littéraire du Contadour et à la publication des Cahiers du même nom. Ces Cahiers sont évidemment devenus très rares, et plus rare encore en est le volume composé pour rassembler l’intégralité des parties formant Moby Dick, sous une couverture générale. «Si la traduction dans les Cahiers est restée confidentielle, 400 exemplaires (…) l’édition ne fut pas mise en vente immédiatement, mais entreposée dans une cabane de berger où elle fut en grande partie détruite. Elle fut remplacée par l’édition publiée chez Gallimard en 1941, durant la guerre.» (Correspondance Jean Giono – Lucien Jacques 1930-1961).

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