S.l.n.d. [circa 1951].
1 page (270 x 210 mm), à l’encre noire, recto
Projet de réponse à une enquête sur l’existentialisme dans laquelle il accuse les « existentialistes orthodoxes » d’être « les avocats de la tyrannie et d’un État policier » :
« C[her] M[onsieur]
Je ne puis répondre sincèrement à vos questions. Je ne suis pas et n’ai jamais été existentialiste. L’existentialisme athée, né en 1950 sur des principes originaux tel que « il n’y a pas de nature humaine, mais l’homme existe avant d’être » ou bien « nous sommes condamnés d’être libres bien que personne ne nous y force » ou encore » tout le monde est responsable de son sort et personne ne mérite le péché, mais il faut faire une exception pour les pauvres qui sont la majorité ». Une si lumineuse logique a toujours pour projet de préparer les esprits à n’importe quel [ill.] Cela n’a pas tardé et les existentialistes orthodoxes sont aujourd’hui les avocats de la tyrannie et d’un État policier. L’H[omme] R[évolté] n’a pas créé de schisme, il a dénoncé poliment le nihilisme de ces positions qui se réclament de l’histoire et d’elle seule…«
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